Législatives 2024 : famille, petite enfance et parentalité... Voici les rares propositions des candidats

Les programmes des principaux adversaires de ces élections législatives ne s’attardent pas sur leurs politiques familiales ou de la petite enfance.
Jordi Mora igual / Getty Images Les programmes des principaux adversaires de ces élections législatives ne s’attardent pas sur leurs politiques familiales ou de la petite enfance.

POLITIQUE - Loin d’être l’un des sujets centraux de ces élections législatives anticipées, la politique familiale et de la petite enfance n’ont que rarement été abordées par les candidats au cour de la courte campagne actuelle. Voici les quelques propositions qu’ont formulées Ensemble pour la République (EPR), le Nouveau Front Populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN).

Les législatives ont fait plus de bruit dans les médias en 13 jours que les présidentielles en 5 semaines

Petite enfance

Ensemble Pour la République (EPR - le groupe de la majorité d’Emmanuel Macron) reprend la promesse du gouvernement actuel sur l’ouverture d’un droit à un congé de naissance « mieux indemnisé que le congé parental actuel ». Rien n’est en revanche précisé sur la poursuite de la mise en place du Service public de la petite enfance ni sur ses ambitions. La majorité présidentielle s’est engagée à poursuivre ses travaux allant dans le sens d’une amélioration de la qualité d’accueil et des revalorisations salariales.

Le Nouveau Front Populaire (NFP) promet de « garantir l’accès à chaque famille à un mode de garde adapté, grâce à un service public de la petite enfance ouvrant 500 000 places en crèches ou autre solution de garde ». Sans donner de précisions sur le calendrier pour y parvenir, comment et avec qui - avec ou sans le privé ? - ce service public serait mis en place.

A l’extrême droite, si le Rassemblement National (RN) présente les familles comme le « premier maillon de la communauté nationale » où se trouvent « les racines de notre modèle social et civilisationnel », rien dans son programme ne concerne les modes de garde ou la petite enfance. Ce n’était pas le cas non plus en 2022 dans le programme de Marine Le Pen.

Protection de l’enfance

« Nous referons de l’aide sociale à l’enfance et de la gestion des mineurs non accompagnés une compétence de l’État pour assurer l’égalité de traitement partout sur le territoire national » affiche le programme d’EPR, clarifiant la position du gouvernement sur un sujet qui fait débat depuis des mois.

Le programme du NFP souhaite interdire les placements hôteliers dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance et les sorties sèches à 18 ans, que réclament les associations.

Le RN souhaite de son côté de « réformer une partie de la justice des mineurs (abaissement de la majorité pénale à 16 ans, possibilité de comparution immédiate…) », et, sans nommer directement les mineurs non accompagnés, veut « réserver les aides sociales aux Français » et « mettre en place la priorité nationale ».

Héritage et fiscalité des familles

Le RN propose d’instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant, de créer un prêt public à taux zéro transformé en subvention pour les couples qui ont un troisième enfant et de rétablir la demi-part fiscale des veufs et veuves.

Il souhaite aussi supprimer les impôts sur l’héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes et exonérer les donations des parents et des grands-parents à leurs enfants et petits-enfants, jusqu’à 100 000 € par descendant tous les 10 ans (contre 15 ans actuellement).

Chez Ensemble pour la République, on ne préconise pas de changement au niveau du délai actuel d’exonération de donations tous les 15 ans, mais Gabriel Attal a promis une augmentation du montant à 150 000 euros par enfant, selon le magazine Capital.

Quant au NFP, l’objectif est le suivant : « réformer l’impôt sur l’héritage pour le rendre plus progressif en ciblant les plus hauts patrimoines et instaurer un héritage maximum ».

Autres mesures

Emmanuel Macron a affirmé envisager « des achats groupés » de fournitures scolaires, pour en baisser le prix jusqu’à 15 %.

Le NFP souhaite « faire les premiers pas pour la gratuité intégrale à l’école : cantine scolaire, fournitures, transports, activités périscolaires ». Il propose aussi d’établir la filiation par reconnaissance comme principe par défaut, de rembourser la procréation médicalement assistée (PMA) et de la rendre accessible aux personnes trans.

À voir également sur Le HuffPost :

Législatives 2024 : pour ces Français binationaux, la mesure proposée par le RN suscite craintes et agacement

Législatives 2024 : un gouvernement RN créerait « une explosion de précarité », alertent ces associations