Législatives à Madagascar: une députée assignée à résidence après avoir dénoncé des irrégularités

À Madagascar, l’assignation à résidence depuis une semaine de la députée indépendante Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly fait des remous. La candidate à sa réélection dans le district de Tsihombe dans le Grand Sud a été arrêtée samedi 1er juin 2024 par une cinquantaine de forces de l’ordre alors qu’elle venait de porter plainte pour irrégularités et bourrage d’urnes dans sa circonscription le jour de l’élection.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud

Des barrages érigés pour empêcher les électeurs d’accéder aux bureaux de vote, des urnes introuvables, une autre pleine avant même le démarrage du scrutin, des mineurs poussés à voter… Voilà ce que la députée et candidate indépendante à Tsihombe Marie Jeanne d’Arc Masy Goulamaly a dénoncé avec un autre candidat, le 31 mai 2024 dans un courrier officiel adressé aux autorités. Des constatations réalisées en présence du chef de district et du commandant de la gendarmerie et confirmées par écrit dans un procès-verbal signé par les représentants locaux de la Céni, que RFI a pu consulter.

La même journée, des protestations éclatent. La population en vient à incendier deux bâtiments administratifs. Le 1er juin, soit au lendemain de sa plainte, la députée se fait arrêter à Tsihombe, rapportent ses proches, par une cinquantaine de militaires armés et cagoulés pour être conduite au chef-lieu de district à Ambovombe.

Contactés, les officiers de la gendarmerie n’ont pas répondu à nos sollicitations. Le procureur d’Ambovombe explique, lui, que les enquêtes sont encore en cours au niveau de la Gendarmerie et assure ne pas avoir encore été saisi du dossier.


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