Législatives et régionales au Togo: un scrutin inédit sur fond de changement de la Constitution

Un peu plus de quatre millions d’électeurs togolais sont appelés aux urnes, lundi, pour des élections législatives et régionales. Reporté à plusieurs reprises, ce double scrutin se tient alors qu’une nouvelle Constitution adoptée par les députés sortants, le 19 avril, fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Les élections vont-elles se transformer en référendum pour ou contre le nouveau texte ? C’est le vœu de l’opposition qui revient dans la course après avoir boycotté les législatives de 2018.

« Nous avons appris de nos erreurs passées », martèlent plusieurs figures de l’opposition togolaise, tournant le dos à une politique de la chaise vide qui a fait d’eux des partis extra-parlementaires. Ces élections marquent le retour dans la course de partis comme l’ANC de Jean-Pierre Fabre ou la DMP de Brigitte Adjamagbo Johnson. Lors des dernières législatives de 2018, ils avaient boycotté le scrutin, dénonçant notamment des irrégularités dans le processus d’enrôlement des électeurs.

Cette fois-ci, ils s’apprêtent à affronter dans les urnes le parti UNIR du président Faure Gnassingbé qui va tenter de conserver sa majorité absolue, avec en ligne de mire les 113 sièges de députés, et pour la première fois 179 de conseillers régionaux, à pourvoir lors du double scrutin législatif et régional de ce lundi 29 avril. Même si les opposants continuent de dénoncer pêle-mêle le fichier des électeurs, le nouveau découpage électoral et le retard pris dans l’organisation du scrutin.

Le parti au pouvoir veut garder la majorité absolue


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