Yahoo Actualités JO 2024: la réaction du COJO à la polémique sur les affiches officielles lancée par l'extrême droite
Une question d'interprétation. Au lendemain de la révélation de l'affiche des Jeux olympiques de Paris 2024, plusieurs responsables politiques de droite ou d'extrême droite ont dénoncé notamment l'absence de drapeau français ou de croix chrétienne sur le dôme des Invalides. Une polémique à laquelle le Comité d'organisation des JO a répondu, sollicité par RMC.
"Les Affiches Officielles sont une interprétation artistique joyeuse, légère d'une ville-stade réinventée. De nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste, explique le COJO. C'est une représentation qui n'est ni exhaustive, ni fidèle à la réalité - la vague de Tahiti est au large de la Marina de Marseille, la tour eiffel est rose, le métro passe sous l’Arc de Triomphe - sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique."
Des critiques politiques
Plusieurs responsables de droite et d'extrême droite avaient mis en cause un peu plus tôt mardi l'affiche officielle des Jeux olympiques dévoilée la veille, où ne figure aucun drapeau tricolore, ni croix chrétienne sur le dôme des Invalides. Plus politiques qu'artistiques, les critiques ont rapidement fusé sur le réseau social X.
Parmi les plus prompts à dégainer, la tête de liste Reconquête! aux européennes, Marion Maréchal, a fait mine de s'interroger: "Pourquoi avoir effacé la croix au sommet du dôme des Invalides? Pourquoi aucun drapeau français? Quel intérêt d'organiser les Jeux Olympiques en France si c'est pour cacher ce que nous sommes?"
Une affiche "scandaleuse"
Son concurrent chez Les Républicains, François-Xavier Bellamy, a plus directement dénoncé ceux qui "sont prêts à nier la France jusqu'à travestir la réalité pour annuler son histoire", se focalisant sur la croix qui "constitue le sens profond" des Invalides. Ce dôme "n'est pas celui d'un supermarché mais d'une chapelle", a renchéri le président de son parti, Eric Ciotti, pour qui l'affiche "nie l'identité même de ce bâtiment ainsi que l'histoire française".
L'oeuvre de l'illustrateur Ugo Gattoni est "scandaleuse", a estimé le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, jugeant que "la France se déshonore en reniant son histoire et sa culture". Du côté du Rassemblement national, plusieurs députés ont réagi sur la même tonalité, comme leur porte-parole Thomas Ménagé déplorant "un exemple tristement ridicule du grand effacement de la France" ou Nicolas Meizonnet fustigeant "le wokisme (qui) doit être combattu partout sans relâche".
