JO de Paris 2024: la disparition de la croix du dôme des Invalides sur l'affiche officielle crée la polémique

C'est un détail microscopique qui a pourtant fait couler beaucoup d'encre. Seulement quelques heures après la révélation de l'affiche officielle des Jeux olympiques de Paris - avec un contenu façon "où est Charlie ?" - la disparition de la croix surplombant le dôme des Invalides, situé à gauche de la fresque, a suscité beaucoup de commentaires, émanant notamment de la classe politique clasée à droite voire à l'extrême droite.

"Pourquoi avoir effacé la croix au sommet du dôme des Invalides sur l'affiche officielle des JO 2024 ? Pourquoi aucun drapeau français ? Quel intérêt d'organiser les Jeux Olympiques en France si c’est pour cacher ce que nous sommes ?" a écrit Marion Maréchal, figure de proue de Reconquête! pour les élections européennes, sur le réseau social X (ex-Twitter).

De son côté, l edéputé européen Gilbert Collard a dénoncé "l'oeuvre des traîtres coupables du reniement fondamental de la France" qui "continue". Un sentiment partagé par Nicolas Meizonnet, député RN du Gard. "Sur l’affiche officielle des Jeux Olympiques de Paris, la croix en haut du dôme des Invalides a été effacée et aucun drapeau Français n’apparaît. L’invisibilisation de notre identité est une faute inacceptable. Le wokisme doit être combattu partout sans relâche !"

"Un suicide collectif"

Maire de Taverny et vice-présidente des Républicains, Florence Portelli a exprimé sa "honte" et estime que la France est un pays qui "meurt lentement de son rejet de son identité". "C'est un suicide collectif auquel il faut mettre fin. Que le président de la République fasse son boulot", écrit-elle sur X. Avec le remplacement de la croix par une flèche, le pays "se déshonore en reniant son histoire et sa culture", selon le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan.

Les deux affiches réalisées - une pour les Jeux olympiques et une pour les paralympiques - ont nécessité 2.000 heures de travail de la part de l'artiste Ugo Gattoni. "Ça s’est fait simplement. J’ai rapidement eu l’idée d’un stadium et c’est comme ça qu’on a avancé, de croquis en croquis en ajoutant des éléments et de la vie dans ce stadium. Un stade, c’est un gros terrain de jeu qui permet de raconter plein de choses. C’est l’atmosphère qui est recherchée. La fête est omniprésente. On ne sait plus où donner de la tête. Mon travail est comme ça, des histoires imbriquées dans d’autres. On regarde une fois, on voit un stadium, on regarde une autre fois, on voit d’autres choses. C’est de la flânerie", a-t-il expliqué.

Sollicité par RMC sport, le COJO Paris 2024 a réagit au début de polémique: "Les affiches officielles sont une interprétation artistique joyeuse, légère d'une ville-stade réinventée. De nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste. C'est une représentation qui n'est ni exhaustive, ni fidèle à la réalité - la vague de Tahiti est au large de la Marina de Marseille, la tour Eiffel est rose, le métro passe sous l’Arc de Triomphe - sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique."

Article original publié sur RMC Sport