JO 2024: le comité d'organisation accorde un prêt de 2,9 millions d'euros au Coq Sportif
Le Comité d'organisation des JO-2024 s'est "adapté" en accordant un prêt de 2,9 millions d'euros au Coq Sportif, en difficulté pour équiper la délégation française aux Jeux, a affirmé mardi le directeur général du Cojo, Etienne Thobois. Ce prêt, révélé vendredi dans le rapport annuel des comptes de la maison-mère de l'entreprise, Airesis, avait attisé un peu plus les inquiétudes sur la livraison des équipements des athlètes français. "Nous sommes dans une logique où l'important pour nous c'est d'être en partenariat avec les uns et les autres qui nous accompagnent", a déclaré Etienne Thobois à la presse lors d'une visite du stade Pierre-Mauroy qui doit accueillir des rencontres de basket-ball et de handball des JO.
"On s'adapte au mieux. L'important avec le Coq Sportif, c'est que les équipes de France puissent être livrées avec les équipements de performance que l'on attend, donc on s'est mis en organisation pour que ça puisse se faire sans problème", a-t-il ajouté, sans confirmer le montant du prêt.
"Ce qui est important", c'est que nos athlètes "puissent performer dans les meilleures conditions" et donc "on s'est adapté pour que ça puisse se faire avec le Coq Sportif", a-t-il poursuivi. Le patron du comité d'organisation des JO de Paris, Tony Estanguet, interrogé mardi en marge de la visite du village olympique à Saint-Denis, a indiqué qu'il ne souhaitait "pas commenter" les relations avec les partenaires. "On avance avec eux, les livraisons des tenues arrivent dans les prochains jours", a-t-il dit.
Une perte de plus de 28 millions d'euros en 2023
L'année dernière, le Coq Sportif a vu son chiffre d'affaires fondre de 20 millions d'euros à 121,442 millions d'euros pour une perte de plus de 28,25 millions d'euros. Une chute des ventes qui s'explique selon la maison-mère par un repositionnement dans les chaussures.
La marque française a été choisie en 2020 par le comité d'organisation pour équiper la quasi totalité des sportifs français sur les podiums et en compétition ainsi que pour déambuler au village olympique, mais aussi les officiels et les arbitres. Une poignée de fédérations, comme le football ou l'athlétisme, ne sont pas incluses dans l'accord. Le Coq sportif, qui compte 363 salariés dont 147 dans son usine de Romilly-sur-Seine (Aube), avait assuré encore début juin que toutes les fédérations seraient livrées avant les Jeux.