Jill Biden en visite en France avec Brigitte Macron : que vient faire la première dame américaine ?

Arrivée lundi à Paris, l’épouse du président américain doit rencontrer mardi son homologue française Brigitte Macron au palais de l’Élysée.

FRANCE - Une visite d’une semaine dans l’Hexagone qui signe le retour des États-Unis dans l’Unesco. La première dame américaine Jill Biden est arrivée lundi 24 juillet en France, où elle doit rencontrer mardi son homologue française Brigitte Macron à l’Élysée et participer à une cérémonie célébrant la réintégration de Washington au sein de l’organisation onusienne pour l’éducation, les sciences et la culture.

Pour sa première venue officielle en France, l’épouse du président américain Joe Biden a d’abord passé du temps lundi après-midi avec les membres de l’ambassade américaine et leurs familles, selon un programme envoyé à l’AFP par ses services.

Ce mardi, elle doit rencontrer l’épouse du chef de l’État français Brigitte Macron au palais de l’Élysée. Les deux femmes, qui s’étaient rencontrées lors du sommet du G20 en 2021 à Rome, sont très proches. Après cette rencontre, Jill Biden avait notamment décrit leur relation comme celle « de deux amies ensemble, comme deux sœurs. »

Un hommage rendu au cimetière américain de Saint-James

La première dame américaine s’attaquera le même jour au cœur de sa visite : la levée du drapeau américain dans l’enceinte de l’Unesco. Un symbole qui marque le retour des États-Unis au sein de cette organisation onusienne dont le siège se trouve dans le 7e arrondissement de Paris, place de Fontenoy. Jill Biden y prononcera notamment un discours aux côtés de la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay.

Mercredi, elle se rendra ensuite au cimetière américain de Saint-James, à Montjoie-Saint-Martin (Manche) pour « rendre hommage aux soldats américains ayant perdu la vie » durant la Seconde guerre mondiale. Accompagnée de Brigitte Macron, elle ira par la suite visiter le Mont-Saint-Michel – un site classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979 – pour « souligner l’importance de la préservation des sites du patrimoine culturel dans le monde entier », d’après son programme.

En déplacement pour plusieurs jours en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu, puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le président Emmanuel Macron ne rencontrera quant à lui pas Jill Biden.

Un retour très politique des États-Unis dans l’Unesco

Les États-Unis ont officiellement rejoint le 30 juin l’Unesco après un plébiscite des États membres, et malgré l’opposition de la Russie et de la Chine. Ils l’avaient quittée sous Donald Trump, en 2017, en dénonçant les « partis pris anti-israéliens persistants » de cette institution. Ce retrait, accompagné de celui d’Israël, était effectif depuis décembre 2018.

Son retour s’inscrit dans un contexte général de rivalité croissante avec la Chine, alors que Pékin souhaite transformer l’ordre multilatéral international mis en place après la Seconde guerre mondiale, dont l’Unesco est une émanation. Seuls dix pays se sont opposés fin juin au retour américain, dont l’Iran, la Syrie, la Chine, la Corée du Nord et surtout la Russie, qui avait à dessein considérablement ralenti les débats, à défaut de pouvoir renverser leur issue.

Les États-Unis avaient déjà quitté l’Unesco en 1984, sous Ronald Reagan, invoquant l’inutilité supposée et les débordements budgétaires de l’organisation qu’ils avaient ensuite réintégrée en octobre 2003. Leur retour est un soulagement pour l’organisation, dont les contributions américaines représentaient 22 % du budget. Washington s’est engagé à rembourser intégralement ses arriérés, qui atteignent 619 millions de dollars, soit davantage que le budget annuel de l’Unesco, évalué à 534 millions de dollars.

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