Le Japon s’apprête à fixer de nouveaux caps en matière énergétique

Dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 visant à limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, les gouvernements signataires vont soumettre leurs nouveaux objectifs à l’ONU d’ici à février 2025. Dans ce contexte, le gouvernement japonais souhaite mettre à jour sa feuille de route pour l’adopter avant la fin de l’année.

La grande question, qui focalise les attentions, est de fixer des objectifs chiffrés pour déterminer la trajectoire à suivre entre 2030 et 2050, date à laquelle le pays est censé atteindre la neutralité carbone, rapporte le quotidien Mainichi Shimbun. Actuellement, le pays vise à réduire jusqu’en 2030 ses émissions de gaz à effet de serre de 46 % par rapport à 2013, mais il n’a pas d’objectif chiffré pour la période allant de 2030 à 2050.

Sur ce point, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), groupe d’experts mandaté par l’ONU pour synthétiser l’ensemble des connaissances en matière de climat, souligne qu’une réduction de 60 % d’ici à 2035 par rapport à 2019 est nécessaire pour respecter les accords de Paris, rappelle le journal. Néanmoins, “pour montrer l’exemple aux autres États, les pays développés devraient faire davantage d’efforts”, souligne-t-il.

Débat ouvert

Actuellement, les émissions du Japon ont tendance à diminuer depuis 2013, mais “pas suffisamment pour garantir la réalisation de l’objectif de − 46 % d’ici à 2030”, précise le quotidien.

Selon des informations relayées par le Nihon Keizai Shimbun, quotidien économique du pays, Tokyo envisage de tabler notamment sur le nucléaire et l’éolienne afin de réduire le taux de dépendance au charbon, qui produisait 30 % de l’énergie du pays en 2022.

Concernant les objectifs concrets, le débat semble ouvert pour l’instant. Lors de la réunion interministérielle entre le ministère de l’Environnement et celui de l’Économie, tenue le 28 juin, “la plupart des participants se sont montrés favorables à l’idée de fixer un objectif en ligne avec les accords de Paris”, rapporte le Mainichi Shimbun. Mais certains ont déclaré préférer avoir des chiffres “plus réalistes”. Pour l’heure, il est donc trop tôt pour dire si les objectifs du pays seront ambitieux ou non, mais la prochaine feuille de route énergétique montrera “jusqu’à quel point l’engagement du Japon dans la lutte contre le réchauffement climatique est sérieux”, conclut le Mainichi Shimbun.

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