IVG dans la Constitution: Xavier Bertrand "favorable" au projet de loi voulu par Emmanuel Macron
"L'inscription dans la Constitution, j'y suis favorable." Invité ce dimanche de BFM Politique, le président Les Républicains de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a apporté son soutien au projet d'Emmanuel Macron de "graver" dans la loi fondamentale "la liberté des femmes à recourir à l'IVG" pour la rendre "irréversible".
Le président de la République a annoncé plus tôt dans la journée le dépôt d'un projet de loi au Conseil d'État en début de semaine prochaine.
"Je sais que certains disent qu'il n'y a pas de remise en cause du droit à l'avortement dans notre pays aujourd'hui", a expliqué Xavier Bertrand. "Mais je pense que c'est important d'(en) disposer pour aujourd'hui, pour demain, pour après-demain, et de reconnaître cette liberté, ce droit pour les femmes dans notre pays."
"L'accès à l'IVG doit être effectivement possible partout"
L'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, qui est soutenue par une large majorité des Français selon un sondage Ifop réalisé l'année dernière, a une forte portée symbolique. Mais au-delà de celle-ci, l'ancien ministre du Travail estime "aussi important" que "l'accès à l'IVG soit effectivement possible partout sur le territoire".
Présenter un tel projet de loi constituait-elle une priorité? Xavier Bertrand, tout en prenant acte "du choix du président de le faire maintenant", souligne que d'autres sujets mériteraient de revoir la loi fondamentale:" Si vous me demandez s'il y a beaucoup d'autres points sur lesquels il faudrait modifier la Constitution le plus rapidement possible, je vous dirais oui."
Dans le cadre de leur niche parlementaire début décembre, Les Républicains soumettront notamment une proposition de loi sur l'immigration concurrente du projet porté par Gérald Darmanin. Le texte des députés LR prévoit une modification de la Constitution qui permettrait de déroger au droit international sur les questions migratoires.
Sur le plateau de BFM Politique, Xavier Bertrand a notamment estimé que "le droit automatique à la régularisation pose un vrai problème". C'est pourquoi il préconise le retrait de l'article 3 et de l'article 4 du projet de loi du gouvernement. "Ce qui est important c'est de reprendre le contrôle de notre politique migratoire", assure le président des Hauts-de-France.