Italie : atteinte du coronavirus, une infirmière se suicide par peur d'avoir contaminé les autres

Une infirmière italienne s'est donnée la mort après avoir été infectée par le virus

Une infirmière italienne de 34 ans s'est suicidée après avoir contracté le Covid-19. Terrifiée à l'idée d'avoir transmis le virus, elle a mis fin à ses jours à Monza, en Lombardie, l'une des régions les plus touchées par l'épidémie.

C'est une bien tragique histoire qui s'est déroulée il y a quelques jours à Monza, en Italie. Daniela Trezzi, une infirmière de 34 ans, a mis fin à ses jours alors qu'elle était en quarantaine après avoir appris qu'elle était porteuse du coronavirus, a rapporté le Daily Mail. La soignante, qui, comme ses collègues, souffrait d'un "stress important", s'est suicidée car elle craignait notamment d'avoir propagé le virus mortel alors qu'elle avait été "au front" et au contact quotidien des patients en soins intensifs de l'hôpital San Gerardo de Monza, dans la région de Lombardie, la plus durement touchée par l'épidémie.

La Fédération nationale des infirmières et infirmiers d'Italie a exprimé sa "douleur et sa consternation" face au décès tragique de Daniela Trezzi. "Chacun d'entre nous a choisi cette profession pour le bien et, malheureusement, aussi pour le mal : nous sommes des infirmières", a déclaré la fédération, avant d'ajouter : "Les conditions de travail et le stress auxquels sont soumis actuellement nos professionnels sont désormais visibles par tout le monde".

La mort de l’infirmière fait l’objet d’une enquête

Le directeur général de l'hôpital, Mario Alparone, a déclaré que Trezzi était en quarantaine depuis le 10 mars et qu'elle "n'était pas sous surveillance". La mort de l'infirmière fait désormais l'objet d'une enquête. En Italie, près de 6000 soignants ont été infectés par le virus, selon les chiffres publiés mardi par un institut de recherche italien. Ces soignants représentent environ 8 % du total des cas dans le pays, durement touché par cette crise sanitaire sans précédent.

Selon le directeur de la Protection civile italienne Angelo Borrelli, le "détonateur" potentiel de cette épidémie pourrait être le match de Ligue des Champions entre l'Atalanta Bergame et Valence, au stade San Siro de Milan, le 19 février. Ce match a été suivi par 40 000 fans qui ont célébré la victoire de l'Atalanta jusque tard dans la nuit.

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