Israël ne "veut pas" de guerre au Liban mais affirme être en capacité d'"infliger d'énormes dégâts"

Israël ne veut pas d'une guerre contre le Hezbollah au Liban mais peut néanmoins "infliger d'énormes dégâts" à ce pays, a prévenu ce mercredi 26 juin le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, sur fond de crainte d'extension du conflit au Proche-Orient.

"Nous ne voulons pas de guerre, mais nous nous préparons à tout scénario", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une visite de plusieurs jours à Washington.

La propagation au Liban de la guerre livrée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza serait "potentiellement apocalyptique", avait plus tôt averti le chef des affaires humanitaires de l'ONU pendant que les bombardements se poursuivent dans le territoire palestinien et au-delà.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des témoins ont fait état de bombardements dans différents secteurs de la bande de Gaza, tandis qu'au Liban, cinq personnes ont été blessées dans une frappe aérienne israélienne sur un immeuble de Nabatiyeh, selon l'agence officielle libanaise Ani.

Inquiétudes de l'ONU

Le Commandement de l'armée américaine pour le Moyen-Orient a indiqué avoir détruit un "radar" des rebelles yéménites Houthis, alliés du Hamas, qui ciblent le trafic maritime international en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden en "solidarité" avec la population de Gaza

Et en Syrie, deux personnes ont été tuées dans une frappe israélienne peu avant minuit, a annoncé l'agence officielle Sana en citant une source militaire. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la frappe a visé un centre de service d'une fondation affiliée au Hezbollah libanais et à des groupes pro-iraniens, près de la capitale Damas.

"Je vois cela comme l'étincelle qui mettra le feu aux poudres... C'est potentiellement apocalyptique", a mis en garde depuis Genève, et peu avant ces frappes, le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths. Un conflit impliquant le Liban "gagnera la Syrie... gagnera les autres" territoires de la région entraînant des conséquences "imprévisibles", a-t-il ajouté.

Article original publié sur BFMTV.com