En Iran, après la mort de Mahsa Amini, ces femmes brûlent leur voile

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Dans la nuit de mardi 20 au mercredi 21 septembre, les manifestations ont pris une intensité nouvelle en Iran après la mort d’une jeune femme, Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs chargée de faire respecter un code vestimentaire strict pour les femmes.

Des manifestants sont sortis dans les rues d’une quinzaine de villes d’Iran, bloquant la circulation, incendiant des poubelles et des véhicules de police, lançant des pierres sur les forces de sécurité et scandant des slogans hostiles au pouvoir. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et procédé à des arrestations pour disperser la foule, a précisé l’agence. Trois personnes ont également été tuées durant des manifestations au Kurdistan

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, la révolte a aussi donné lieu à des scènes stupéfiantes de femmes contestant publiquement le code vestimentaire strict de la République islamique d’Iran.

Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, on peut voir certaines d’entre elles brûler leur foulard dans une rue de Sâri, une ville au nord du pays, et ce malgré les risques d’une arrestation par la police des mœurs. Plusieurs femmes dansent ensuite autour du feu sous les acclamations de la foule.

Depuis plusieurs jours, d’autres images de femmes se départissant de leur foulard ou se coupant les cheveux sont partagées sur les réseaux sociaux, notamment TikTok.

Des rassemblements ont eu lieu aussi à Téhéran et dans d’autres grandes villes du pays, notamment à Mashhad (nord-est), Tabriz (nord-ouest), Rasht (nord), Ispahan (centre) et Kish (sud), ajoute l’agence. Le gouverneur du Kurdistan, Ismail Zarei Koosha, a déclaré mardi que trois personnes avaient été tuées lors des manifestations dans la province.

Tollé international

Mahsa Amini, âgée de 22 ans et originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest), a été arrêtée le 13 septembre à Téhéran où elle était en visite avec sa famille, pour « port de vêtements inappropriés » par la police des moeurs, une unité chargée de faire respecter les obligations vestimentaires en vigueur dans la république islamique. Mahsa Amini est tombée dans le coma après son arrestation et est décédée le 16 septembre à l’hôpital.

Sa mort a aussi déclenché un tollé international. À la suite des condamnations de l’ONU, des États-Unis, de la France et d’autres pays concernant le cas d’Amini et la gestion des protestations par les forces iraniennes, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a condamné mardi soir ce qu’il a qualifié de « positions interventionnistes étrangères ».

« Il est regrettable que certains pays tentent de profiter d’un incident faisant l’objet d’une enquête pour poursuivre leurs objectifs et désirs politiques contre le gouvernement et le peuple iraniens », a-t-il déclaré.

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