INFO BFMTV. "Sous la Seine": le scénariste qui accusait Netflix de plagiat, débouté

Le tribunal judiciaire de Paris a débouté, ce mercredi, le scénariste Vincent Dietschy qui demandait à Netflix de suspendre la diffusion du film Sous la Seine au motif que celui-ci s'était trop inspiré d'un de ses propres scénarios pour un projet intitulé Silure.

Enorme succès de ces dernières semaines sur la plateforme Netflix dans le monde entier, Sous la Seine met en scène l'arrivée dans les eaux de la capitale d'un requin ayant muté en raison de la pollution, à quelques jours d'une grande compétition de triathlon. Toute ressemblance avec des événements à venir est évidemment voulue.

Le 14 juin dernier, lors d'une audience, le scénariste Vincent Dietschy avait demandé la suspension de la diffusion du film, disponible sur la plateforme depuis le 5 juin, mettant en avant le délit de "parasitisme". Le scénariste estimait que Netflix s'était inspiré de son propre scénario rédigé en 2015 et qu'il n'avait jamais réussi à produire.

Condamné à verser 3.000 euros à Netflix

Mais le tribunal judiciaire de Paris l'a donc débouté, ce mercredi. Dans cette procédure d'urgence, la justice ne s'est pas prononcée sur le fond au sujet de ce film, avec Bérénice Bejo, sur un requin-tueur qui sévit pendant les JO de Paris. Elle a ainsi jugé "irrecevable" la demande de M. Dietschy et sa co-scénariste Emily Barnett d'interdire sa diffusion, car ils ont attaqué la branche française de Netflix et non le siège européen de la plateforme américaine, basé aux Pays-Bas.

Dans la décision que BFMTV a pu consulter, le tribunal indique que Vincent Diestchy a assigné la société Netflix Services France alors que celle-ci n'est pas responsable de la diffusion sur la plateforme, à l'inverse de la société de droit néerlandais Netflix International BV. Sa demande a donc été jugée irrecevable. Il a été condamné à verser 3.000 euros à Netflix Services France, au titre des frais de justice.

Vincent Dietschy affirmait avoir imaginé un projet intitulé Silure qui raconte l'affrontement dans la Seine à Paris entre une femme et un énorme poisson tueur d'hommes. Le tout sur fond de Jeux Olympiques.

"Nous avons relevé pas moins de 135 points de contact entre le projet 'Silure' et le film 'Sous la Seine'", avait-il indiqué au Parisien. "Mon but, c'est que le vol dont j'ai été victime soit reconnu."

Article original publié sur BFMTV.com