"Sous la Seine", le film de requins français de Netflix, cartonne partout dans le monde

Sous la Seine sera-t-il le carton cinématographique de l'été? Ce thriller français made in Netflix, dans lequel la capitale française est attaquée par un requin sanguinaire, déchaîne les passions des abonnés. Une semaine après sa sortie, le 5 juin dernier, le long-métrage de Xavier Gens arrive en tête du classement des films les plus regardés à travers le monde sur la plateforme.

Avec près de 71 millions d'heures visionnées autour du globe cette semaine, Sous la Seine est le film non anglophones le plus regardé autour du globe, loin devant le Japonais Godzilla Minus One qui arrive deuxième avec 31 millions d'heures visionnées.

Mais ce film catastrophe porté par Bérénice Bejo et Nassim Lyes surpasse également de loin le classement des films en langue anglaise, dominé par Hit Man, sorti le 7 juin. Ce long-métrage d'action, qui met en vedette la nouvelle coqueluche du cinéma américain Glen Powell, arrive en tête des films anglophones avec 21 millions d'heures regardées - soit 50 millions de moins que Sous la Seine.

Des critiques partagées

En outre, Sous la Seine se classe dans le Top 10 hebdomadaire des films les plus regardés de 93 pays autour du globe, et décroche la première place dans 76 d'entre eux. Parmi lequels la France ou le Luxembourg mais également le Canada, le Brésil, le Royaume-Uni, l'Arabie saoudite, Singapour, le Liban, le Maroc ou la Grèce.

Réalisé entre la France, l'Espagne et la Belgique, Sous la Seine bénéficie d'un budget très important pour un film français - le type de budget "impossible" à obtenir pour une sortie en salles, précisait début juin à BFMTV Xavier Gens. "Ce n'est pas un budget comme Astérix, mais on a pu être ambitieux et avoir des images qu'on a rarement vues dans notre cinéma."

Le long-métrage est pourtant loin de s'attirer les louanges des critiques. Sur le site de référence Rotten Tomatoes, il ne comptabilise que 35% d'approbation du public. Et la presse n'est pas plus indulgente. Télérama ironise sur "la recette du vrai navet français farci au requin", Les Echos décrivent "un navet qui touche le fond" et Le Parisien invite à passer son chemin devant cette "perte de temps totale".

Étrange phénomène: assassiné par la critique hexagonale, Sous la Seine a conquis la presse internationale. Les Américains de Variety saluent "un film de requin digne de s'inscrire dans la lignée des Dents de la mer", de Steven Spielberg, tandis que le britannique Guardian fait l'éloge du "meilleur film de requins jamais réalisés".

Vers un Sous la Seine 2?

Pour Screen Rant, ce carton s'explique par une nouvelle tactique algorithmique de Netflix, récemment exposée par le PDG auprès du New York Times: mettre en avant les films non-américains qui trouvent le succès dans un pays sur les interfaces de plusieurs autres, afiin de transformer des succès nationaux en cartons mondiaux.

Et Xavier Gens ne ferme pas la porte à l'éventualité d'un deuxième volet. "Pour moi, il peut y avoir ensuite d’autres requins dans d’autres grandes villes du monde", a-t-il déclaré à Nice Matin. "On verra si c’est le cas ou pas!".

Article original publié sur BFMTV.com