Les incendies forcent les habitants du Grand Nord canadien à fuir par milliers

La file de voitures et de camions, “chargés d’effets personnels emportés à la hâte et d’animaux de compagnie de familles sommées de fuir”, s’étendait “à perte de vue”, jeudi, sur la seule autoroute reliant Yellowknife au sud du territoire, raconte le New York Times.

“L’évacuation en cours de l’ensemble de la ville est une opération gigantesque – mais ordonnée”, observe le quotidien américain. Les autorités, qui ont lancé l’ordre d’évacuer mercredi soir, ont distribué gratuitement “essence, nourriture et boissons”, et ont déployé une brigade “d’escortes pour guider les automobilistes à travers l’épaisse fumée”.

Les évacuations étaient devenues inévitables face à la menace d’un feu de forêt incontrôlable faisant rage à une quinzaine de kilomètres de Yellowknife. Au rythme actuel, les flammes devraient atteindre les limites de la ville durant le week-end.

Solidarité des provinces et territoires voisins

L’aéroport a lui aussi été pris d’assaut, mais “les vols d’évacuation programmés jeudi”, qu’ils soient commerciaux ou militaires – les forces armées assistent la population depuis plusieurs jours –, ont rapidement affiché complet, au désespoir de centaines de gens qui avaient fait la queue pendant des heures “et devront revenir vendredi”, rapporte Radio Canada.

“La priorité d’évacuation a été donnée aux personnes à mobilité réduite et souffrant de conditions médicales particulières, étant ainsi plus à risque à cause de la fumée des feux de forêt”, souligne la radio canadienne.

Beaucoup de vols ont pour destination Calgary, dans la province voisine de l’Alberta, où des “centres d’accueil” ont été installés, pouvant “accueillir au moins 5 000 personnes”, selon La Presse. La Colombie-Britannique a elle aussi assuré travailler “activement pour aider les personnes évacuées”, à l’instar des autres provinces de l’Ouest.

“Les dirigeants de tous les territoires nordiques s’engagent aussi à soutenir les personnes déplacées”, écrit le journal québécois. Les autorités de Whitehorse, la capitale du Yukon – à quelque 1 900 km de Yellowknife –, ont déclaré que la ville “finalisait des plans pour offrir un soutien logistique et humanitaire, aussi longtemps que nécessaire”.

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