En Hongrie, le camp Orban déguise ses opposants en “serviteurs” de l’UE

Pour lancer la course aux élections européennes, la Fidesz, le parti du Premier ministre magyar, Viktor Orban, recourt à nouveau aux affiches chocs qui font la renommée du pouvoir hongrois.

Les dernières en date griment en “majordomes” l’ex-Premier ministre Ferenc Gyurcsany (social-libéral), son épouse Klara Dobrev, tête de liste de l’alliance de gauche, ainsi que Gergely Karacsony, l’édile écologiste de Budapest, et le phénomène anti-Orban, Peter Magyar. Elles montrent ces quatre figures de l’opposition servant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, laquelle “trône dans un fauteuil à bras rouge”, rapporte Nepszava. Et, dans sa campagne vidéo, le camp Orban affirme que “Bruxelles n’a qu’à sonner” ses “serviteurs”, détaille le quotidien d’opposition.

Guerre, immigration et genre sur des plateaux

Autour de la présidente de la Commission européenne, déjà ciblée par le pouvoir hongrois lors d’une campagne précédente, les protagonistes sont dépeints comme d’“humbles serviteurs de Bruxelles”. Ils portent “la guerre”, “l’immigration” et “le genre sur leurs plateaux”, décrit Telex.

“La gauche dollar [accusée par le camp Orban d’être financée par les démocrates américains] ferait tout ce que lui ordonne Bruxelles […]. Nous irions à la guerre, les migrants arriveraient, et des hommes habillés en femmes apparaîtraient”, tacle le porte-parole de la Fidesz, repris par Mandiner.

“La gauche dollar favorable à la guerre et ses alliés internationaux nous attaquent parce que nous défendons la paix et refusons l’immigration ainsi que la propagande LGBTQI”, insiste le porte-parole, cité par Origo.

“Vie politique ennuyeuse”

Le vendredi 19 avril, Viktor Orban démarrait sa campagne à Budapest en ciblant “les gouvernements favorables à la guerre, les bureaucrates de Bruxelles et le réseau de George Soros, qui envoie des millions de dollars à la gauche favorable à la guerre”, relate un éditorial de Magyar Hirlap. “La campagne portera sur la paix, car c’est ce qui sert le mieux les intérêts des Hongrois, nos résultats économiques, nos familles et surtout la protection de nos enfants !” s’exclame l’article.

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