"Les hommes de la rue du Bac": l'avocate d'Inès Chatin dit avoir été contactée par d'autres victimes potentielles

Son message a été entendu. Inès Chatin, qui dénonce des sévices sexuels imposés durant son enfance par des intellectuels connus dans le Paris des années 70-80, avait lancé un appel en conclusion de la longue enquête de Libération sur "Les hommes de la rue du Bac".

"Aujourd’hui, c’est moi qui arpente le chemin de la parole. J’espère juste que beaucoup d’autres l’emprunteront", avait confié Inès Chatin. Et ces mots ont été entendus.

Me Marie Grimaud, son avocate, a déclaré, mercredi 26 juin dans le podcast Titre à la Une de BFMTV.com, avoir été contactée par d'autres victimes potentielles. "Nous avons d’autres contacts qui sont en train de s’établir", a-t-elle déclarée.

Dans cette enquête de Libération, qui se décline en six volets, Inès Chatin a raconté son enfance volée, dénonçant des viols et sévices sexuels qui auraient été commis entre ses quatre et ses 13 ans par un groupe d’hommes proches de son père adoptif, Jean-François Lemaire.

En octobre dernier, Inès Chatin avait sollicité une audition auprès du parquet de Paris pour dénoncer ces sévices sexuels imposés, révélait RMC. Une enquête préliminaire avait été ouverte dès le 23 octobre, malgré la prescription. Ces crimes se seraient déroulés, pour la majorité d’entre eux, au domicile familial. Un appartement situé rue du Bac dans le 7e arrondissement de Paris.

Au 97, de ladite rue, plusieurs hommes auraient participé, selon Inès Chatin, à ce qu’elle qualifie, devant l’Office des mineurs, de "jeux" sexuels sordides: Claude Imbert, le fondateur du Point, Jean-François Revel, écrivain et académicien, François Gibault, un avocat, Gabriel Matzneff et Jean-François Lemaire, son père adoptif.

Article original publié sur BFMTV.com