Seine-Saint-Denis : Un policier sera jugé pour un faux PV, où il tentait de masquer la violence d’une arrestation

inversion - Après une interpellation en 2019, un policier rédige un procès-verbal biaisé qui vise à « incriminer » la victime et « masquer le comportement de fonctionnaires de police ». Il est poursuivi pour faux en écriture publique et violences volontaires

Sur les cinq policiers de la CSI 93, la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis, qui étaient présents lors de l’interpellation d’un jeune à Saint-Ouen en 2019, deux sont poursuivis. Des non-lieux ont été prononcés pour les autres.

L’un sera jugé pour faux en écriture publique et violences volontaires lors d’une interpellation, d’après un arrêt de la chambre de l’instruction consulté jeudi par l’AFP, confirmant une information du Parisien. L’autre policier, qui n’a pas fait appel, sera quant à lui jugé pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.

Les gestes de violence « passés sous silence »

Selon les magistrats, le gardien de la paix était mû par une « volonté de présentation biaisée des faits » au moment de la rédaction du procès-verbal. Après avoir comparé le PV à des vidéos de la scène, ils ont relevé dans leur arrêt rendu fin avril plusieurs inexactitudes, invraisemblances et omissions visant à « incriminer » la victime et « masquer le comportement de fonctionnaires de police ». Parmi celles-ci, les « gestes de violence (…) ont été purement et simplement passés sous silence (...) Lire la suite sur 20minutes

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