Cinéma français: Dominique Boutonnat, président du CNC, condamné pour agression sexuelle

RFI

C'est l'une des affaires d'agression sexuelle qui secouait depuis des mois le milieu du cinéma en France. Dominique Boutonnat, le puissant patron du CNC, le Centre national du cinéma, a été condamné à trois ans de prison - dont Un ferme - par le tribunal correctionnel de Nanterre, à côté de Paris. Il a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur son filleul en août 2020. S'il continue à clamer son innocence, il a cependant démissionné de ses fonctions, à la suite du jugement.

Le parquet avait requis trois ans de prison avec sursis contre Dominique Boutonnat. Le tribunal est allé plus loin. Un an ferme et deux avec sursis. Les juges ont considéré que la version du président du CNC était moins crédible que celle du plaignant, son filleul qui l'accusait d'agression sexuelle lors d'un séjour en Grèce en août 2020.

Dominique Boutonnat qui a nié ces accusations à la barre du tribunal durant le procès, continue de clamer son innocence. Il a annoncé son intention de faire appel du jugement.

L'affaire a provoqué un tollé dans le milieu du cinéma, depuis la mise en examen de Dominique Boutonnat en février 2021. Le syndicat CGT-Spectacle avait appelé à sa démission, tandis que l'actrice Judith Godrèche, qui s'est engagée pour une plus grande protection des enfants dans l'industrie du spectacle, avait demandé devant les sénateurs français la mise en retrait du patron du CNC.


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