Hommage à Gisèle Halimi: Macron annonce un projet de loi sur la constitutionnalisation de l'IVG

Emmanuel Macron lors de l'hommage national rendu à Gisèle Halimi le 8 mars 2023. - Michel Euler / POOL / AFP

Emmanuel Macron a rendu hommage à l'avocate féministe à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Emmanuel Macron a rendu ce mercredi un hommage national à Gisèle Halimi au Palais de justice. Le chef de l'État a profité de cet hommage pour revenir sur la constitutionnalisation de l'IVG, qui fut l'un des combats de l'avocate féministe morte le 28 juillet 2020.

Il a indiqué souhaiter "graver la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse" dans la Constitution. "Les débats permettront je le souhaite d'inscrire dans notre texte cette liberté", a-t-il ajouté, évoquant le récent texte voté au Sénat et à l'Assemblée nationale.

Le président a annoncé un projet de loi constitutionnel qui devrait voir le jour dans "les prochains mois"

Un texte voté au Sénat

Le Sénat a voté début février pour cette constitutionnalisation de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG, reformulant un texte venu de l'Assemblée qui faisait initialement référence à un "droit".

Mais le chemin est encore long puisqu'une proposition de loi constitutionnelle présentée par des parlementaires doit être approuvée dans des termes identiques par les deux chambres puis être soumise à référendum.

C'est pourquoi des députés et sénateurs de gauche ont appelé Emmanuel Macron à prendre "l'initiative d'un projet de loi constitutionnel" d'émanation gouvernementale qui pourrait, lui, être approuvé en dernier ressort à la majorité des 3/5e par le Parlement réuni en Congrès, sans référendum.

Gisèle Halimi s'est battue pour la légalisation de l'IVG. En 1972, lors d'un procès retentissant à Bobigny (Seine-Saint-Denis), elle avait obtenu la relaxe d'une mineure poursuivie pour avortement après avoir été victime d'un viol, ouvrant la voie à la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse. Élue députée en 1981, elle avait poursuivi ce combat à l'Assemblée nationale, cette fois pour le remboursement de l'IVG, finalement voté en 1982.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Attendu sur l'IVG, Emmanuel Macron rend hommage à Gisèle Halimi