Harcèlement scolaire: des "brigades" lancées dans chaque académie, 150 nouveaux postes dédiés
Mieux protéger les élèves. Le ministère de l'Éducation nationale précise ce jeudi 9 novembre dans un communiqué les détails de son plan pour lutter contre le harcèlement scolaire, a appris BFMTV, confirmant une information de RTL. Il annonce notamment que 150 nouveaux postes seront créés pour lutter à temps plein contre le harcèlement scolaire.
"Les députés ont adopté dans la nuit du 3 ou 4 novembre un amendement soutenu par le gouvernement prévoyant de consacrer 30 millions d’euros à la lutte contre le harcèlement à l’école, avec la création de brigades anti-harcèlement dans chaque académie, soit 150 emplois à temps plein, et l’indemnisation de référents harcèlement dans chaque établissement", indique le ministère.
Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal envisageait depuis plusieurs semaines de lancer ces brigades, pensées sur le modèle des équipes "Valeurs de la République", qui interviennent dans les établissements scolaires pour veiller au respect de la laïcité.
Ces nouvelles brigades devraient être composées de fonctionnaires de l'Éducation nationale ayant été formés à lutter contre le harcèlement scolaire. Il pourra s'agir aussi d'inspecteurs, des psychologues ou des contractuels ayant déjà œuvré dans le domaine.
Des cours d'empathie chaque semaine
Comme annoncé par la Première ministre Élisabeth Borne fin septembre, l'exécutif lancera par ailleurs dès la rentrée de janvier des cours d'empathie, afin de prévenir les faits de harcèlement scolaire. Une école par département (soit 100 écoles au total) bénéficiera de ces cours chaque semaine dès la rentrée de janvier. Les établissements de maternelle et primaire seront concernés.
Le dispositif sera ensuite généralisé à la rentrée de septembre 2024. "Pour accompagner cette expérimentation, la direction générale de l’enseignement scolaire fournira aux équipes expérimentatrices un kit de séances", précise le ministère.
Les services sociaux saisis
Il précise aussi qu'en l'absence de mobilisation des parents d'un élève qui harcèle, les services sociaux pourront être saisis et instaure la "systématisation des procédures disciplinaires à l’encontre des élèves auteurs de harcèlement".
La Première ministre Élisabeth Borne s'est rendue à l'occasion de la journée nationale contre le harcèlement scolaire ce jeudi au collège Claude Debussy, dans le 15e arrondissement de Paris, avec l'épouse du président Brigitte Macron et le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal.
Elle a remis une grille d'auto-évaluation aux élèves destinée à "libérer davantage" leur parole et a appelé à un "sursaut collectif" contre le harcèlement. Les adultes doivent "écouter, agir, ne pas minimiser" le harcèlement, tandis que pour les jeunes, "c'est osez parler", a-t-elle encouragé.