Haïti: les négociations avancent sur la transition, les États-Unis évacuent leurs ressortissants

Les négociations en vue de former des autorités de transition en Haïti progressent, a affirmé ce mercredi 20 mars une responsable caribéenne, tandis que les États-Unis organisent de nouvelles évacuations pour leurs ressortissants dans ce pays ravagé par la violence des gangs.

"Les discussions continuent, je suis sûre que cela prendra un peu de temps. Mais d'après toutes les indications, ça avance", a dit l'ambassadrice du Guyana auprès de l'ONU, Carolyn Rodrigues-Birkett, interrogée sur les pourparlers autour du conseil présidentiel de transition devant prendre les rênes du pays.

Démission du Premier ministre

Sans président ni parlement, Haïti n'a connu aucune élection depuis 2016. Ariel Henry, aurait dû quitter ses fonctions début février. Très contesté, il a accepté de démissionner le 11 mars.

Le même jour, plusieurs pays et organisations comme la Communauté des Caraïbes (Caricom), actuellement présidée par le Guyana, s'étaient réunis d'urgence en Jamaïque.

Un futur conseil présidentiel de transition, devant notamment être composé de représentants de partis politiques haïtiens, avait été annoncé à l'issue de la réunion. Ce conseil doit tenter de remettre le pays, dont des pans entiers sont aux mains des gangs armés, sur le chemin de la stabilité.

Les Français bientôt évacués?

Le département d'État des États-Unis a indiqué mercredi avoir affrété un hélicoptère qui a transporté une quinzaine de ses ressortissants de Port-au-Prince vers la République dominicaine voisine. "Nous nous attendons à ce que l'hélicoptère fasse plusieurs voyages pour tenter de faire sortir autant de citoyens américains que possible", a dit un porte-parole.

L'ambassade de France en Haïti a elle indiqué qu'elle procédait au recensement des Français "souhaitant quitter le territoire haïtien lorsque les conditions le permettront".

Face à la situation chaotique et aux craintes d'un exode massif, le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés a rappelé aux États qu'il était "impératif de garantir que les Haïtiens reçoivent la protection internationale du statut de réfugié dont ils pourraient avoir besoin".

"Nous réitérons également notre appel à tous les États à ne pas renvoyer de force les personnes vers Haïti, y compris celles dont la demande d'asile a été rejetée", a-t-il insisté.

Article original publié sur BFMTV.com