Haïti: inquiétudes sécuritaires au Cap-Haïtien face à l'afflux des populations fuyant Port-au-Prince

D'après les derniers chiffres des Nations unies, 100 000 personnes ont quitté la capitale Port-au-Prince pour échapper aux gangs armés. Un scénario catastrophe hante les autorités : celui d'une extension du chaos ailleurs dans le pays. Exemple à Cap-Haïtien, dans le département du Nord, deuxième ville du pays, une localité jusque-là relativement épargnée par les violences.

Avec nos envoyés spéciaux à Cap-Haïtien, Vincent Souriau et Boris Vichith

C'est un casse-tête qui demande beaucoup de doigté. D’un côté, il ne faut pas stigmatiser les déplacés qui prennent tous les risques pour quitter Port-au-Prince, des familles traumatisées qui ont tout laissé derrière elles du jour au lendemain. De l’autre, il y a ce cordon de sécurité, indispensable pour éviter l’infiltration de profils criminels. La mairie de Cap-Haïtien demande à tous ceux qui arrivent de Port-au-Prince de s’inscrire sur les listes municipales.

Depuis deux ans, la justice observe quand même un regain, un sursaut de criminalité. Mais le commissaire du gouvernement – l’équivalent du procureur de la République – nous a expliqué sa politique pénale, qui pour l’instant porte ses fruits : tuer dans l’œuf les zones de micro banditisme qui peuvent apparaître dans sa juridiction, en lançant, très tôt, dès que des infractions sérieuses sont signalées, des opérations ciblées de la police.


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