Goncourt : les finalistes annoncés depuis Beyrouth ce mardi

Tahar Ben Jelloun a confié « je ne me sentirais pas en sécurité dans ce pays où on assassine assez facilement ». (Image d'illustration)  - Credit:FRED TANNEAU / AFP
Tahar Ben Jelloun a confié « je ne me sentirais pas en sécurité dans ce pays où on assassine assez facilement ». (Image d'illustration) - Credit:FRED TANNEAU / AFP

L'Académie Goncourt se délocalise pour la première fois par solidarité avec la grande ville francophone qu'est Beyrouth, durement éprouvée par l'explosion dans son port en août 2020 d'un silo rempli de nitrate d'ammonium. C'est dans le cadre du festival Beyrouth Livres, pour sa première édition, que le jury du prestigieux prix littéraire doit révéler sa troisième sélection de romans, à 11 heures GMT. Le prix doit être décerné le 3 novembre à Paris.

La programmation de ce festival organisé par l'Institut français n'a pas été du goût du ministre libanais de la Culture Mohammad Mourtada, proche du mouvement chiite Amal, un allié du puissant groupe pro-iranien Hezbollah. Dans un communiqué qu'il avait brièvement publié le 8 octobre, puis retiré, il avait annoncé qu'il « ne permettrai[t] pas à des sionistes de venir parmi nous et de répandre le venin du sionisme au Liban ». Il ne précisait pas qui il visait.

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Une partie du jury refuse de se rendre au Liban

Quatre membres de l'Académie Goncourt ont préféré ne pas se rendre à Beyrouth, certains « en raison de la situation sécuritaire dans le pays » et d'autres « pour des raisons personnelles », d'après les organisateurs du festival. Il s'agissait des Français Éric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner, Pierre Assouline et de Tahar Ben Jelloun. « Je ne me sentirais pas en sécurité dans ce pays où on assassine assez facilement », a déclaré l'auteur franco-marocain sur France Inter, est [...] Lire la suite