Gaza : des frappes près du CICR font des dizaines de morts

“Le bureau du CICR à Gaza – entouré de centaines de civils déplacés vivant dans des tentes – a été touché par des bombardements”, a fait savoir l’organisation vendredi dans un message posté sur son compte X, repris par Il Corriere della Sera. “Tirer si dangereusement près des structures humanitaires met en danger la vie des civils et du personnel de la Croix-Rouge”, a-t-elle ajouté, faisant état de 22 morts et 45 blessés transportés dans son hôpital de campagne.

Dix-huit volontaires du Croissant-Rouge palestinien feraient partie des personnes décédées, selon le New York Times, qui précise que le bureau du CICR se trouve à Al- Mawasi, une ville côtière située dans le sud de la bande de Gaza, près de Rafah.

“Al-Mawasi abrite une zone où l’armée israélienne a demandé aux personnes fuyant les combats à Rafah de se rendre pour leur sécurité, bien que ces zones aient également été la cible de tirs pendant la guerre”, ajoute le quotidien américain. “Les récits des responsables gazaouis ne permettent pas de savoir si l’attaque a eu lieu à l’intérieur de cette zone”.

“Boules de feu”

Dans son live, Al-Jazeera cite un témoignage recueilli par l’agence Reuters, assurant que “deux chars [israéliens] ont escaladé le sommet d’une colline surplombant Al-Mawasi et ont lancé des boules de feu qui ont touché les tentes” des personnes déplacées.

Ce témoignage, recueilli “via une application de chat, confirme les interviews menées par les correspondants d’Al Jazeera à Gaza”, qui attribuent la responsabilité des frappes à Tsahal, assure la chaîne qatarie.

Le ministère de la Santé de Gaza, aux mains du Hamas, a lui aussi “imputé à Israël” les bombardements de vendredi, et fait état pour sa part de “25 personnes tuées et 50 blessées”, rapporte la BBC.

Mais l’armée israélienne, citée par Ha’Aretz, a affirmé de son côté qu’une “enquête préliminaire suggère que rien n’indique qu’une frappe ait été effectuée par l’armée israélienne dans la zone humanitaire d’Al-Mawasi”. Tsahal assure en outre que “l’incident” est toujours “en cours d’examen”.

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