Pour gagner des voix, Trump promet de laisser les États légiférer sur l’avortement

“Après des mois de déclarations contradictoires”, rapporte The New York Times, Donald Trump s’est exprimé sur “un thème qui pourrait, selon lui et ses conseillers, lui coûter cher sur le plan électoral” : l’avortement.

Dans une vidéo publiée ce lundi 8 avril, le candidat républicain à la Maison-Blanche s’est dit défavorable à une interdiction fédérale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) aux États-Unis, assurant qu’il faut laisser à chaque État la liberté de réglementer à sa manière. “La situation sera différente dans de nombreux États, beaucoup auront un délai légal [pour avorter] différent de celui des autres, certains auront [des législations] plus conservatrices que d’autres, et ce sera comme ça, a-t-il expliqué sur son réseau social Truth Social. Au final, il s’agit uniquement de ce que veut le peuple.”

Si l’ancien président souhaitait ainsi marquer des points dans la course à la présidentielle, ses déclarations “ont déçu les conservateurs qui espéraient des mesures plus restrictives sur le plan national”, commente le journal new yorkais. Interrogée, Marjorie Dannenfelser, à la tête du groupe antiavortement Susan B. Anthony Pro-Life America, a notamment assuré qu’avec de tels propos, l’ancien président américain cédait du terrain aux démocrates.

L’accès à l’avortement est actuellement restreint dans plus d’une dizaine d’Etats dirigés par les républicains. Mais, d’après The Wall Street Journal, “ces mesures n’ont pas permis de faire baisser le nombre d’interventions de manière significative [car les femmes enceintes peuvent toujours se rendre dans un État où l’avortement reste légal], ce qui pousse les groupes antiavortement à demander des mesures nationales, jugées plus efficaces pour limiter l’accès à l’IVG”.

“J’ai tué Roe vs Wade”

Mais “si l’on se penche sur sa carrière politique, on s’aperçoit que Trump a toujours eu une position ambivalente s’agissant de l’accès à l’avortement”, précise USA Today. S’il s’est dit favorable au droit à l’IVG dans les années 1990, le candidat républicain s’est progressivement rapproché des mouvements évangéliques “pro-life” dans le cadre de sa campagne présidentielle de 2016.

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