Gérard Depardieu: Valérie Hayer affirme avoir "été mal à l'aise" avec les propos d'Emmanuel Macron
Invité sur le plateau de l'émission "Quotidien" ce mardi 2 avril, Valérie Hayer a déclaré qu'elle n'avait "pas eu l'occasion" de faire part de son malaise "directement" au président de la République.
Le 20 décembre sur France 5, Emmanuel Macron s'était déclaré "un grand admirateur de Gérard Depardieu", qualifiant d'"immense acteur" qui "rend fier la France" le comédien mis en examen et visé par plusieurs plaintes pour "viols" et "agressions sexuelles". Des propos qui n'ont pas particulièrement plu à la tête de liste de la majorité présidentielle aux prochaines élections européennes, Valérie Hayer, comme elle l'a confié ce mardi 2 avril sur le plateau de l'émission Quotidien.
Interrogée sur le cas du député de Paris Julien Bayou, accusé de violences psychologiques sur son ex-compagne et qui a démissionné d'EELV et de son groupe parlementaire ce mardi, Valérie Hayer a estimé qu'il fallait "laisser la justice faire son travail".
"Chacun doit prendre sa part", a-t-elle ensuite ajouté en évoquant spontanément le fait qu'elle avait été "pas très à l'aise avec les propos du président de la République sur Gérard Depardieu".
Pour Hayer, Depardieu "n'est pas un modèle"
"Gérard Depardieu n'est pas un modèle", a-t-elle poursuivi en précisant qu'elle n'a "pas eu l'occasion" de faire part de son malaise "directement" au président de la République. "Je le dis parce qu'en tant que femme, effectivement, j'ai été mal à l'aise. Je comprends aussi que ça a été mal perçu", a-t-elle ajouté en appelant à "être vigilant" sur les mots employés.
Ceci dit, Valérie Hayer a tenu à rappeler qu'il fallait "ne pas caricaturer l'action du président de la République. "Elle est sans commune mesure avec ce qui a été fait par le passé", a-t-elle fait valoir. "Depuis 2017, on a un président de la République qui est engagé en faveur des droits des femmes et qui est exemplaire en la matière".
"Je parle de l'action", a précisé la tête de liste Renaissance, évoquant notamment la récente inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, la création du 3919, la ligne d'écoute pour les femmes victimes de violences, ou le projet à venir d'un nouveau dispositif de congé familial pour remplacer le congé parental actuel.