En Géorgie, la mobilisation ne faiblit pas contre la loi sur l'"influence étrangère"

Des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue mercredi soir en Géorgie pour protester contre le projet de loi controversé sur l'"influence étrangère". Le texte a été adopté en deuxième lecture par le Parlement malgré la mobilisation massive de ses détracteurs.

Comme la veille, les manifestants se sont rassemblés mercredi soir devant le Parlement en brandissant des drapeaux géorgiens et européens, tandis que résonnait l'"Ode à la joie", l'hymne de l'UE, a constaté un journaliste de l'AFP.

La police, qui avait la veille dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, a délogé cette fois avec du gaz poivre et des canons à eau un petit groupe de manifestants qui tentaient de bloquer l'entrée latérale du Parlement. Le ministère de l'Intérieur a assuré que la police avait utilisé "les moyens spéciaux prévus par la loi – gaz poivre et canons à eau – afin de rétablir l'ordre public".

"Leur violence insensée est futile. La manifestation ne fera que s'amplifier car la colère populaire grandit contre notre gouvernement", a commenté l'un des manifestants, Tato Gachechiladzé, 20 ans. "La Géorgie appartient à l'Europe et nous ne tolérerons pas des lois russes et un gouvernement prorusse", a-t-il ajouté.

Le reste du rassemblement s'est poursuivi de manière pacifique dans la soirée.

Réprimer les voix dissidentes

Pour les États-Unis, "cette loi et la rhétorique anti-occidentale du Rêve géorgien placent la Géorgie sur une trajectoire précaire".


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