Les fuites sur le gazoduc Nord Stream 2 ont pris fin au bout de 5 jours

This handout picture released on September 30, 2022 by the Danish Defence Command and taken on September 29, 2022 shows one of four gas leaks at one of the damaged Nord Stream gas pipelines in the Baltic Sea. - The four leaks affecting the Nord Stream gas pipelines in the Baltic Sea were caused by underwater explosions corresponding to hundreds of kilogrammes of explosives, a Danish-Swedish report said on September 30, 2022. All the leaks, which several countries say were caused by suspected sabotage as underwater explosions were recorded on Monday, September 26, 2022, were in the Baltic Sea off the Danish island of Bornholm. (Photo by Handout / DANISH DEFENCE / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT

HANDOUT / AFP

Une des quatre fuites sur les gzaoducs NordStream, le 30 septembre 2022.

INTERNATIONAL - Cinq jours après les fuites subitement apparues sur le gazoduc NordStream dans la mer Baltique, près du Danemark, le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne, a cessé de fuir ce samedi 1er octobre.

« La pression de l’eau a plus ou moins fermé le gazoduc, de sorte que le gaz qui est à l’intérieur ne peut pas sortir », a déclaré Ulrich Lissek, porte-parole de Nord Stream 2. « La conclusion est qu’il y a encore du gaz dans le gazoduc », a-t-il ajouté. Les informations concernant l’état de la fuite du gazoduc Nord Stream 1 n’étaient pas immédiatement disponibles.

Plusieurs fuites avaient été découvertes lundi dans les eaux internationales à l’est de l’île danoise de Bornholm. Deux se situent sur les zones économiques exclusives de la Suède et les deux autres sur celles du Danemark.

Vendredi soir, les gardes-côtes suédois avaient annoncé que les fuites sur Nord Stream 2 montraient des grands signes d’affaiblissement du fait de l’épuisement du gaz contenu dans les tuyaux. La fuite sur Nord Stream 1, plus puissante, avait elle aussi commencé à faiblir vendredi en fin de journée, avec un bouillonnement marin tombé à 600 mètres de diamètre, contre 900 à 1 000 au départ. Les fuites devraient prendre fin dimanche.

La Russie et les Européens se renvoient la balle

Les dégâts provoqués sur les gazoducs - installations stratégiques entre la Russie et l’Allemagne - sont à l’origine d’impressionnants bouillonnements à la surface allant de 200 à 900 mètres de diamètre, faisant craindre un impact important sur l’environnement.

Pour les Européens, il s’agit d’un acte de « sabotage » : selon l’institut sismique suédois, deux explosions sous-marines ont été enregistrées peu avant les fuites. De nombreux regards se sont tournés vers la Russie mais Washington, a dans un premier temps refusé de valider cette thèse. « Si c’est confirmé, ce n’est clairement dans l’intérêt de personne », a déclaré le secrétaire d’États Antony Blinken devant la presse.

Il est « stupide et absurde » de soupçonner la Russie, a répondu le Kremlin qui a ouvert une enquête pour terrorisme international. Vendredi, le président russe a même accusé les « Anglo-saxons » d’être à l’origine de l’attaque. « Les sanctions ne sont plus suffisantes, ils commencent à faire des diversions en organisant les explosions sur le gazoduc Nord Stream », a-t-il lâché lors de son discours officialisant l’annexion de quatre régions ukrainiennes à la Russie.

Objets de bras de fer géopolitiques ces derniers mois, les deux pipelines exploités par un consortium dépendant du géant russe Gazprom ne sont pas opérationnels à cause des conséquences de la guerre en Ukraine. Mais tous les deux étaient encore remplis de gaz.

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