Le froid s'installe en France: comment calcule-t-on les températures ressenties?

Coup de froid sur la France. -2°C à Rennes et Strasbourg, -3 °C à Paris, 0 à Lyon... Les températures de ce début de semaine ont de quoi effrayer les plus frileux. Pourtant, une fois dehors, le froid pourrait s'avérer encore plus mordant que ce à quoi on s'attendait en regardant les prévisions.

La température ressentie et la température donnée dans les bulletins météo sont en effet deux choses différentes. Contrairement aux instruments de Météo-France qui mesurent la température sous un abri, nous sommes exposés au vent, à la pluie, aux coups de soleil... Ainsi, "la perception physiologique de la température varie d'un individu à l'autre et selon les conditions atmosphériques", souligne Météo-France.

Indice de refroidissement éolien

En période de grand froid, c'est en particulier le vent qui accentue la température ressentie. Lorsqu'il souffle fort, le vent balaye à la surface de notre peau la mince couche d’air réchauffé par notre organisme et humidifié par évaporation de l’eau.

"La peau est alors au contact d’un air à la fois plus froid et plus sec, sans cesse renouvelé. Elle s’assèche et réchauffe l’air avec lequel elle est en contact pour rétablir cet équilibre, ce qui refroidit l’organisme", explique Météo-France.

Pour quantifier ce phénomène, les météorologues utilisent un "indice de refroidissement éolien", c'est-à-dire une "relation mathématique empirique qui tient compte de la température de l'air et de la vitesse du vent".

Ainsi, une température de -3°C associée à un vent de 50 km/h correspond à une température ressentie de -8°C.

À noter qu'en période de chaleur, c'est surtout l'humidité de l'air qui joue sur notre perception de la température. Certains météorologues se servent alors d'un autre indicateur, appelé humidex.

Article original publié sur BFMTV.com