Yahoo Actualités Franco glorifié dans une fondation que le gouvernement espagnol veut fermer
«En Allemagne ou en Italie, il serait impensable d'avoir une fondation Hitler ou une fondation Mussolini», pouvait-on lire dans une pétition de 2017, signée par 200.000 Espagnols demandant au gouvernement conservateur de l'époque de dissoudre la Fondation nationale Francisco Franco (FNFF). Sept ans plus tard, ce jeudi 20 mai, le gouvernement socialiste a intenté une action en justice afin de faire fermer ce groupe dont l'objectif est de promouvoir et de préserver l'héritage du général Franco, le dictateur qui a gouverné le pays pendant près de quarante ans.
Le ministre espagnol de la Culture, Ernest Urtasun, justifie cette décision par un non-respect, de la part de la FNFF, de la législation interdisant toute tentative de glorification du régime franquiste. Le Guardian explique qu'une loi sur la mémoire démocratique, introduite il y a près de deux ans, vise à apporter «justice, réparation et dignité» aux victimes de la guerre civile (1936-1939) et de la dictature qui s'en est suivie jusqu'en 1977.
Le texte prévoit la fermeture des fondations qui «agissent contrairement à l'intérêt général en faisant l'apologie du franquisme, en glorifiant le coup d'État, la dictature ou ses dirigeants, en méprisant et en humiliant les victimes du coup d'État, de la guerre [civile] et du franquisme, ou en incitant directement ou indirectement à la haine ou à la violence à leur égard».
Faire face à son passé
Livres, cravates, ceintures, boutons de manchette et maillots de bain… Sur son site web, la FNFF vend tout un tas de goodies patriotiques, parfois directement à l'effigie de Franco. La fondation dispose également d'une bibliothèque de plus de 30.000 documents à son siège, située proche du Bernabéu, le stade de football de Madrid. Son président exécutif est un ancien général de marine et son président honoraire est l'arrière-petit-fils de Franco: Luis Alfonso de Borbón.
La FNFF s'est…
