France: Emmanuel Macron tente de redresser la barre pour les européennes

À un mois et demi des élections européennes, le camp présidentiel n’est pas dans une bonne dynamique. Il a entre 12 et 15 points de retard sur le Rassemblement national et l'écart se resserre avec le Parti socialiste. Sa tête de liste, Valérie Hayer, pâtit de son relatif anonymat et peine à exister dans les débats. Une situation insupportable pour Emmanuel Macron, qui a fait de l’Europe son cheval de bataille depuis 2017.

Le chef de l’État a décidé de relancer la machine cette semaine. La première étape est un déjeuner, mardi 23 avril, rassemblant les chefs de parti de l’alliance présidentielle, des ministres, mais aussi les cadres de la campagne. L'équipe va être renforcée par l’expérimenté Jean-Yves Le Drian.

L’ex-ministre de la Défense et des Affaires étrangères avait refusé d’être tête de liste, mais il va prendre le contrôle de son comité de soutien. Et il va falloir affiner la stratégie : faut-il se focaliser sur le RN, qui semble promis à la victoire ? Ou éviter l’humiliation d’une troisième place en visant plutôt Raphaël Glucksmann ? Et quelles idées défendre, au moment où l’Union européenne se déchire sur sa politique étrangère ou le Pacte vert ?

Donner le cap

L’objectif pour Emmanuel Macron sera de donner le cap, notamment lors de son discours jeudi matin. Comme en 2017, c’est à l’université de la Sorbonne que le chef de l’État s’exprimera. À l’époque, il s’était érigé en architecte de la construction européenne. Jeudi, c’est plutôt en maçon chargé de réparer les fissures qu’il s’y présentera.


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