Frédéric Beigbeder publie un communiqué lunaire après sa garde à vue

Frédéric Beigbeder conteste fermement l’accusation pour viol qui le vise. Une plainte qu’il n’évoque pas du tout dans un communiqué désinvolte.

JUSTICE - Deux textes, deux ambiances. Quand son avocate dénonce des accusations « fantaisistes », Frédéric Beigbeder lui préfère évoquer les repas servis par la police. L’écrivain est sorti ce mardi 12 décembre, en fin de journée, de la garde-à-vue où il avait été placé après une accusation de viol.

Selon une source proche de l’enquête, Beigbeder aurait entretenu une relation avec la plaignante « durant plusieurs mois ». D’après des informations de Franceinfo, la plainte a été déposée par cette jeune femme qui affirme avoir eu une première relation sexuelle consentie avec Frédéric Beigbeder, puis une seconde non consentie, au cours de la même nuit dans une chambre d’hôtel.

Face aux policiers, l’auteur a contesté ces accusations. Surtout, désinvolte et provocateur, l’écrivain a publié lui-même un communiqué lunaire à sa sortie de garde à vue.

« Je remercie les effectifs du commissariat de Pau de m’avoir accueilli dans leurs locaux. Deux réserves, cependant : le poulet au curry était sec, et ma voiture s’est retrouvée à la fourrière le temps d’une garde à vue de quelques heures à peine. Il manque décidément un parking devant ce commissariat », a-t-il ironisé.

Déjà connu des services de police

Une tonalité assez éloignée de ce que son avocate a elle déclaré par voie de presse, indiquant que son client « conteste vivement les accusations fantaisistes portées à son endroit et se montre parfaitement confiant en l’issue de la procédure ».

L’enquête préliminaire doit désormais se poursuivre avec notamment des actes complémentaires demandés par l’avocate, écrit le parquet. Longtemps abonné aux rubriques fait divers ou people des magazines, Frédéric Beigbeder avait déjà brièvement eu affaire à la justice en 2008. Il avait été arrêté en plein Paris pour consommation et détention de cocaïne.

En pleine vague « MeToo », l’ex-directeur de la rédaction du magazine Lui s’est vu reprocher son inaction dans l’affaire Patrick Poivre d’Arvor, ainsi que son soutien à Roman Polanski face à ce qu’il décrivait comme une « meute de hyènes en roue libre » aux Césars 2020. Sans oublier sa tardive condamnation des agissements de son « ami » Gabriel Matzneff, accusé de viol de mineurs.

Depuis le 9 novembre, il se produit seul en scène à Paris dans un spectacle de lectures intitulé « L’amour dure 1h15 » au Théâtre Edouard VII. Les prochaines représentations sont programmées jeudi, vendredi et samedi à 22H00, selon le site internet de la salle parisienne qui n’a pas communiqué sur leur maintien ou leur éventuelle annulation.

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