Forum de Saint-Pétersbourg: l’ex-«Davos russe» a bien tourné le dos à l’Occident

Situé dans la ville réputée pour être la plus européenne de Russie, le forum qui a vu défiler les chefs d’État et de gouvernement européens –dont Emmanuel Macron en 2018- affiche résolument les orientations d’une Russie en rupture avec l’Occident.

De notre envoyée spéciale à Saint-Pétersbourg,

C’est l’une des grandes attractions du forum : le stand de l’établissement bancaire Alfa Bank. Pour marquer l’ouverture de ses filiales à Pékin et Shanghai, la banque a déployé d’immenses dragons rouges de 8 mètres d’envergure sur son espace d’exposition. Le geste a une valeur bien plus que symbolique : sous pression des sanctions, les banques chinoises sont devenues bien plus prudentes dans leurs relations avec la Russie, grippant fortement depuis cet hiver les importations venues de l’empire du milieu.

Selon l’agence de presse Bloomberg qui se base sur les données des douanes de Pékin, les exportations chinoises vers la Russie ont ainsi chuté de 15,7 % en mars 2024 par rapport au même mois de 2023. C’est loin d’être anecdotique. Le ministre des Affaires étrangères de la Hongrie a beau critiquer dans les couloirs, au micro des médias d’état russes, les sanctions européennes : la Chine est en effet désormais le partenaire commercial principal de la Russie.

À lire aussi :Le rapprochement de la Chine-Russie, une alternative à l’Occident?


Lire la suite sur RFI