Festival d’Avignon: «Absalon, Absalon!» scande l’histoire coloniale et raciste des États-Unis qui perdure

C’est le dispositif technique et dramaturgique le plus impressionnant de cette 78e édition du Festival d’Avignon. « Absalon, Absalon! », ce sont cinq heures de théâtre inventif et immersif, avec des orages d’images et des paroles, des générations et des époques superposées, des mouvements sollicités, saccadés, surveillés. Un plateau peuplé de comédiens et de caméras, des siècles traversés par les rêves et les crimes fondateurs des États-Unis : le génocide des Indiens et l’esclavage des Noirs. Entretien avec la metteuse en scène française Séverine Chavrier, directrice de La Comédie de Genève.

RFI : Absalon, Absalon ! raconte l'histoire d'une dynastie familiale secouée par la guerre de Sécession qui a opposé le sud et le nord des États-Unis, de 1861 à 1865, après l’abolition de l’esclavage souhaitée par le nord. Votre pièce est basée sur le grand roman écrit en 1936 par l’auteur américain William Faulkner. Qu'est-ce que cette histoire nous dit dans la France d'aujourd'hui et dans l'Europe d'aujourd'hui ?

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Votre mise en scène sollicite tous les sens, convoque le théâtre, la danse, le chant, la musique, le cinéma, invite aussi bien des caméras que des animaux sur le plateau… Votre ambition, est-ce de créer une nouvelle forme de théâtre ?


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