Festival de Cannes : que vaut le cinquième Indiana Jones avec Harrison Ford ?

Festival de Cannes : que vaut le cinquième Indiana Jones avec Harrison Ford ?  ©2022 Lucasfilm Ltd. & TM. All Rights Reserved.
Festival de Cannes : que vaut le cinquième Indiana Jones avec Harrison Ford ?

©2022 Lucasfilm Ltd. & TM. All Rights Reserved.

Attendu au cinéma le 28 juin, le cinquième volet dIndiana Jones était projeté hors compétition au Festival de Cannes. Après un quatrième chapitre très décevant, on craignait le pire. Mais la surprise est très bonne !

80 ans au compteur mais toujours un sacré coup de fouet ! Dans Indiana Jones et le cadran de la destinée, Harrison Ford reprend son rôle iconique pour une cinquième et probable ultime aventure (ne serait-ce qu’au regard de son âge) : le film débute sur un Indy dépressif et alcoolique, toujours prof mais beaucoup moins populaire : nous sommes au début des années 70 et la conquête spatiale a damé le pion à l’archéologie. Mais quand un trésor inestimable qu’il arrachait aux Nazis à la fin de la guerre - un morceau du cadran de la destinée conçu par Archimède - devient objet de toutes les convoitises, l’aventurier vieillissant doit repartir à l’aventure. Un moyen pour lui de se remettre sur les rails après la mort de son fils et sa séparation avec sa femme Marion mais aussi de se reconnecter avec sa filleule, une véritable tête brûlée, fille d’un ancien ami archéologue. De Tanger à la Sicile, et avec l’aide d’un jeune garçon marocain, ils tenteront ensemble d’échapper à un scientifique lié au passé de l’aventurier et décidé à unir les deux morceaux du cadran pour profiter de son pouvoir : il permettrait d’inverser le cours du temps.

Rien de ce que l’on aimait dans la franchise ne manque dans ce nouvel opus : les paysages exotiques, les méchants nazis (bad guys cultes de la saga), les trésors historiques aux pouvoirs surnaturels, l’humour, l’action… On retient notamment d’une course poursuite en tuk tuk au Maroc, d’une plongée sur une épave en compagnie des murènes (cousines des serpents, la pire peur d’Indy !) ou de la scène d’ouverture à bord d’un train infesté de Nazis. Dans cette séquence de 20 bonnes minutes, Harrison Ford a d’ailleurs été largement rajeuni grâce aux effets numériques mais, à un ou deux plans près, le résultat est assez bluffant. De quoi se reconnecter d’emblée avec le héros de notre jeunesse !

Un retour gagnant

L’âge du personnage est d’ailleurs vecteur de comédie mais il est malin de ne pas avoir joué que sur ce ressort éculé, le scénario misant aussi sur le duo chien-chat formé avec sa filleule, dont les motivations, le tempérament et les méthodes sont radicalement différentes des siennes. Phoebe Waller Bridge, actrice et créatrice de la série Fleabag et scénariste du dernier James Bond (elle pourrait même réaliser le prochain), campe ici une formidable partenaire, casse-cou, libre, intelligente, et à l’énergie contagieuse : Harrison Ford s’amuse bien plus dans ce film que dans le précédent ! Le tableau ne serait pas complet sans un méchant digne de ce nom (génial Mads Mikkelsen), des guests que l’on espérait et de très nombreuses références aux autres films de la saga. Parmi les clins d’oeil, une séquence inspirée des insectes rampants qui envahissaient le corps de Kate Capshaw dans Le Temple Maudit et une autre évoquant la première scène d’amour du héros blessé avec Marion dans L’Arche Perdue.

Peut-être manque-t-il le panache d’un Steven Spielberg sur certaines séquences mais ne boudons pas notre plaisir : succédant au maître à la réalisation, James Mangold signe un super divertissement pop corn, suffisamment nostalgique pour plaire aux fans de la première heure sans oublier d’y apporter quelques twists pertinents.

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