Faut-il (encore) brûler « Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal » ?

En 2008, Harrison Ford renfile son costume d'Indiana Jones dans Le Royaume du crâne de cristal.  - Credit:DR
En 2008, Harrison Ford renfile son costume d'Indiana Jones dans Le Royaume du crâne de cristal. - Credit:DR

Cannes, le dimanche 18 mai 2008, 8 h 30 du matin : festivaliers et journalistes, après avoir forcément passé une courte nuit, patientent en masse devant le Grand Théâtre Lumière pour assister à l'un des événements de la programmation : la projection en sélection officielle hors compétition du nouveau film de Steven Spielberg, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal.
Dans la salle, l'excitation est palpable, et on entend, juste avant que les lumières ne s'éteignent, des spectateurs siffloter joyeusement le célèbre générique composé en 1981 par John Williams. Deux heures plus tard, les lumières se rallument et des applaudissements, timides, se mêlent à quelques huées bien audibles. La chute est dure. Mais qu'a-t-il bien pu se passer ?

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Malgré cet accueil mitigé à Cannes, les critiques seront assez enthousiastes de la part des journalistes anglo-saxons (résumées par le score de 77 % sur le site Rotten Tomatoes), et relativement amicales du côté français, sensible au capital sympathie du duo Spielberg-Ford. Mais dans les années qui suivent, sur les forums et les réseaux sociaux de plus en plus puissants, le film est moqué, notamment pour sa scène d'introduction au cours de laquelle Indy se protège du feu nucléaire en se réfugiant dans un frigo, mais aussi, et surtout, pour sa seconde moitié, long périple dans la jungle truffé d'images de synthèse visiblement bâclées.

L [...] Lire la suite