Face à Israël, le Hezbollah “retrousse ses manches”

Depuis l’attaque inédite de l’Iran contre Israël en riposte au bombardement du consulat iranien à Damas, le Hezbollah “intensifie la bataille sur le front sud”, écrit le journal libanais L’Orient-Le Jour. Le mercredi 17 avril, une attaque du “parti de Dieu” au moyen de drones piégés a frappé le village bédouin israélien d’Arab Al-Aramshe, située à moins de 1 kilomètre de la frontière avec le Liban, blessant au moins 14 soldats israéliens.

Deux jours plus tôt, non loin de là, quatre soldats israéliens qui menaient des opérations de reconnaissance à l’intérieur du territoire libanais ont été blessés par des engins explosifs, très vraisemblablement placés là par le Hezbollah.

Ces deux événements ont fait l’objet de répliques de l’armée israélienne, qui bombarde régulièrement les fiefs du Hezbollah, principalement dans le sud du Liban, mais également dans l’est du pays du Cèdre, depuis que le parti pro-iranien est entré en action en soutien au Hamas après le 7 octobre.

Escalade

Pour L’Orient-Le Jour, cette “escalade” est un double “message” envoyé à l’État hébreu. Premièrement, le Hezbollah “est prêt à infliger des pertes directes et à augmenter le rythme de ses opérations”. Deuxièmement, il s’agit là d’un avertissement “contre toute attaque ciblant l’Iran, puisque le Hezbollah participera cette fois-ci à la riposte”.

Cependant, poursuit le quotidien francophone, Israël a aussi adopté “une politique d’escalade militaire progressive” contre le Hezbollah, qui a perdu de nombreux responsables militaires.

Au-delà de la question de la riposte israélienne à l’attaque de l’Iran, les Israéliens cherchent à “imposer une nouvelle réalité les protégeant des drones et des missiles de précision du Hezbollah”, explique une source diplomatique à L’Orient-Le Jour.

Les autorités israéliennes, poursuit cette source, sont “sous pression” du fait du déplacement de dizaines de milliers d’habitants de la région frontalière avec le Liban, qui ne peuvent plus se contenter d’un règlement “temporaire” de cette question, avec le risque qu’un nouveau round de violences les déloge une fois de plus.

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