Européennes: Jordan Bardella assure que ces élections "marqueront le jour 1 de l'alternance"

A trois mois du scrutin européen, le Rassemblement national a donné le coup d'envoi d'une campagne pour laquelle il fait figure de favori. À Marseille, devant des milliers de militants réunis au parc Chanot, Jordan Bardella, qui s'est présenté à la tribune dans la foulée de Marine Le Pen, a assuré que le vote du 9 juin marquera "le jour 1 de l'alternance" et a appelé les électeurs à se mobiliser.

"À ceux qui seraient tentés de disperser leur vote sur une autre liste patriote ou de s’abstenir, je veux leur dire que nous menons une course contre le temps et qu’après il sera trop tard", a conclu Jordan Bardella.

Pendant une quarantaine de minutes, le député européen et tête de liste du RN a déroulé sur quelques-uns des sujets de prédilection de son parti, à commencer par l'immigration.

Il s'en est ainsi pris au dernier Pacte européen sur la migration et l'asile, qu'il a qualifié de "pacte de submersion". "C’est aux Français, et à eux seuls, de décider qui peut entrer sur notre sol, qui peut s’y maintenir, et qui ne le peut pas", a-t-il martelé.

Emmanuel Macron, un président en "état de siège"

Autre texte dans le viseur de Jordan Bardella, le Pacte vert européen. Une opposition s'expliquant d'après lui non par le fait "que nous sommes contre l’écologie", mais parce "qu’on ne peut pas exiger de nos producteurs le respect de normes drastiques et laisser entrer, chez nous, des produits qui ne les respectent pas".

"Il n'y a pas de souveraineté sans agriculture", a-t-il ajouté après avoir lancé "La France vous aime!" aux exploitants.

Jordan Bardella et Marine Le Pen ont également profité de cette occasion pour multiplier les coups contre Emmanuel Macron, un président en "état de siège", accusé par l'ancienne candidate à la présidentielle de n'avoir "eu de cesse de déconstruire ce qu'est la France".

Le chef de l'État "croit pouvoir trouver le salut politique dans des postures guerrières qui ont stupéfié les Français", a ajouté Marine Le Pen, en allusion aux récents propos du chef de l'Etat sur l'envoi possible de troupes en Ukraine.

"Au fond, ce que nos dirigeants et l’Union européenne ont provoqué, main dans la main, c’est le grand effacement de la France", a pour sa part estimé Jordan Bardella. "Et le grand effaceur... s'appelle Emmanuel Macron."

Article original publié sur BFMTV.com