Erling Haaland juge que la densité du calendrier nuit à la "qualité" des matchs

Comme à chaque trêve internationale, la densité du calendrier des meilleurs joueurs européens fait débat. Erling Haaland est particulièrement concerné. Avec notamment la Ligue des champions, la Coupe du monde des clubs, la Premier League et la FA Cup, l'attaquant norvégien de Manchester City a déjà disputé 34 matchs cette saison. Un total qui aurait pu être bien plus important sans son absence sur blessure d'environ un mois en fin d'année.

A la veille de son 35e match, avec la Norvège contre la Tchéquie en amical (vendredi 18h), Erling Haaland a été interrogé à ce sujet. "C'est une question individuelle. Certains peuvent supporter plus de matchs que d'autres. Le problème n'est pas de jouer les matchs, mais la qualité. La qualité diminue. On ne peut pas s'attendre à ce que je sprinte dans 70 matchs avec plus d'un kilomètre de sprints par match", a répondu l'avant-centre mancunien.

Mais contrairement à d'autres voix plus vindicatives, Erling Haaland se contente d'aborder le problème avec une posture passive.

"Que puis-je faire? Je dois juste respecter le calendrier des matchs. C'est le business".

L'été passé, son coéquipier de club Rodri avait estimé que l'intensité du calendrier de Premier League était "malsaine" pour les organismes. "Pour être honnête, je ne me repose jamais assez", avait-il notamment déclaré.

Le syndicat des joueurs alerte sur le calendrier 2024-2025

Quelques mois auparavant, le syndicat mondial des joueurs professionnels (Fifpro) avait dénoncé des "exigences dangereuses de la charge de travail" sur la saison 2022-2023. "Les faits montrent que la cannibalisation du calendrier des matches soumet les joueurs d'élite d'aujourd'hui à un plus grand stress mental et physique que la génération précédente", déplorait le secrétaire général Jonas Baer-Hoffmann.

"Même si certains doivent réduire leurs engagements ou quitter le jeu prématurément, il n'y a aucun signe de solution pour les protéger, ajoutait le représentant du syndicat. Le calendrier des matchs à partir de 2024-25 (avec la réforme de la Ligue des champions, ndlr) mettra encore plus de pression sur leur santé et leur carrière. Ensemble, nous avons tous un devoir de diligence envers ces joueurs et l'industrie doit accélérer la mise en œuvre d'actions qui veillent à leur santé et à leur bien-être".

Article original publié sur RMC Sport