Bayern: Tuchel règle ses comptes en public avec Hoeness, à trois jours d'une demi-finale de Ligue des champions

Le FC Hollywood est bel et bien de retour. À quelques jours de sa demi-finale aller de Ligue des champions contre le Real Madrid (mardi, 21h sur RMC Sport 1), le Bayern Munich doit faire face à une polémique qui oppose Thomas Tuchel au président d'honneur Uli Hoeness. "Je suis blessé dans mon honneur d'entraîneur", a déploré le technicien allemand au micro de Sky Sports avant le coup d'envoi du match de championnat contre l'Eintracht Francfort, samedi 27 avril.

L'incendie a été déclenché la veille par Uli Hoeness lors d'une prise de parole à un événement du journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. Selon lui, Thomas Tuchel, qui s'en ira au terme de la saison, n'est pas capable de développer les jeunes joueurs: "Il ne pense pas pouvoir améliorer un Davies, un Pavlovic ou un Musiala. Si ça ne marche pas, il faut acheter quelqu'un d'autre. Je pense qu'il faut travailler dur avec eux et leur donner confiance". Avant de préciser: "Il a souvent dîné avec moi, je m'entends très bien avec lui".

Une supposée bonne entente qui a peut-être pris fin. "C'est bien sûr à des kilomètres de la réalité", a fustigé Thomas Tuchel en réponse à la critique sur ses qualités d'entraîneur.

Tuchel déplore le timing

"Si nous avons prouvé quelque chose avec mon staff au cours des 15 dernières années, c'est que les jeunes joueurs d'un centre de formation ont toujours une place chez nous à l'entraînement", a-t-il avancé. "En fonction de leurs performances, ils ont toujours une place sur le terrain. Nous l'avons également montré au Bayern. Je n'arrive pas à comprendre avec les trois exemples donnés. C'est indéfendable".

"Je n'aurais pas du tout réagi si cela n'était pas venu d'Uli Hoeness. J'aurais alors dit que cela ne vaut pas la peine d'être commenté. Mais le fait que cela vienne de lui, notre patron, et que ce soit quatre jours avant notre match contre le Real Madrid, c'est une toute autre histoire", a ajouté Thomas Tuchel, avant de donner quelques exemples de jeunes joueurs qui ont pu s'exprimer sous sa direction.

"La liste est très longue. Cela a commencé à Mayence avec les Bruchweg Boys (Holtby, Schürrle et Szalai, NDLR), puis à Dortmund avec Passlack, Weigl, Dembélé, à Paris avec Nsoki, Nkunku, Diaby, avec Tanguy (Kouassi) qui a ensuite été transféré ici. À Chelsea, l'académie a été un pilier de notre victoire en Ligue des champions. Il y a une semaine, nous avons fait entrer Lovro Zvonarek pour le récompenser de son style et de l'effort qu'il fournit à l'entraînement. C'est étrange!", a conclu Thomas Tuchel, qui aurait pu ajouter qu'Aleksandar Pavlović a été convoqué en équipe nationale d'Allemagne au mois de mars.

Article original publié sur RMC Sport