Yahoo Actualités Emmanuel Macron estime que "le nom" de Robert Badinter "devra s'inscrire au Panthéon"
Un geste très fort pour l'artisan de l'abolition de la peine de mort. Emmanuel Macron a déclaré ce mercredi 14 février lors de l'hommage national à l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, mort le 9 février, que son "nom devra s'inscrire" au Panthéon.
"Votre nom devra s'inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France, et vous attendent au Panthéon", a déclaré le chef de l'État en s'adressant au défunt.
On ignore encore si le seul nom de Robert Badinter sera inscrit au Panthéon ou si sa dépouille y sera transférée. "Toutes les options sont sur la table", a indiqué l'Élysée à BFMTV.
De nombreuses voix favorables à une panthéonisation
Plusieurs voix s'étaient déjà élevées pour demander l'entrée de Robert Badinter dans ce lieu très symbolique, ce temple républicain qui proclame sur son fronton "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante", à l'instar d'Élisabeth Guigou, ex-ministre de la Justice ou encore d'Olivier Faure, le patron du PS.
"Il est déjà dans le Panthéon de nos cœurs", avait remarqué de son côté le président du Conseil constitutionnel Alain Fabius. Avocat de formation, Robert Badinter avait été à la tête du Conseil constitutionnel pendant près d'une décennie.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a salué mardi la mémoire d'un "grand républicain", souhaitant qu'il puisse rejoindre Victor Hugo ou Jean Jaurès dans le "temple des grands hommes".
Une nouvelle cérémonie après celle dédiée aux époux Manouchian
De son vivant, l'ancien ministre de François Mitterrand avait refusé toute décoration, que ce soit l'Ordre national du mérite ou la Légion d'honneur.
Le Président, qui a multiplié ces dernières années les cérémonies de panthéonisation de Joséphine Baker en passant par Simone Veil prendra à nouveau la direction de la place du Panthéon le 21 février prochain pour y faire entrer le couple de résistants, Missak et Mélinée Manouchian.
