Un pas de plus vers la dissolution de l’Agence juive en Russie

Le ministère de la Justice russe a demandé, jeudi 21 juillet, à un tribunal moscovite de se prononcer sur la dissolution de l’Agence juive en Russie, chargée de l’émigration en Israël, affirmant qu’elle avait violé les lois russes en vigueur sans préciser davantage les choses, rapporte ce vendredi le quotidien Ha’aretz.

Le Kremlin avait menacé, il y a quelques semaines, de mettre fin aux activités de l’Agence juive en Russie, alors que se poursuit l’émigration de juifs russes vers l’État hébreu.

Mardi 5 juillet, The Jerusalem Post révélait en exclusivité que “le gouvernement russe a ordonné à l’Agence juive de cesser toutes ses opérations à l’intérieur du pays”, sous le motif d’avoir “collecté illégalement des informations sur des citoyens russes”. Une audience au tribunal est prévue le 28 juillet. Elle déterminera l’avenir de l’agence en Russie.

Cet épisode s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et Israël à cause de la position de l’État hébreu sur la guerre en Ukraine et de sa politique de soutien au président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

En réaction, le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a décidé d’envoyer une délégation en Russie la semaine prochaine dans l’espoir d’aboutir à un accord avec les autorités russes et d’assurer la poursuite des activités de l’agence, indique Ha’Aretz.

Les sanctions économiques contre Moscou ont conduit de nombreux membres de la communauté juive de Russie à émigrer en Israël.

“Déplorable et offensante”

Néanmoins, des milliers de membres de la communauté se retrouvent “coincés” en Russie, de nombreuses compagnies aériennes ayant cessé leurs vols vers le pays.

“La communauté juive de Russie est profondément liée à Israël, a déclaré Lapid, cité par le quotidien israélien. Nous continuerons à agir par les voies diplomatiques afin que l’importante activité de l’Agence juive ne cesse pas.”

Le ministre des Affaires de la diaspora, Nachman Shai, a assuré de son côté que “les Juifs russes ne seront pas pris en otage par la guerre en Ukraine”. Avant d’épingler Moscou :

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :