Un deuxième syndicat chez Apple aux États-Unis

Oklahoma City devient la deuxième ville aux États-Unis où des salariés d’Apple votent pour la création d’un syndicat, alors que le géant du numérique ne compte pas moins de 270 boutiques sur le territoire américain, rapporte le New York Times.

Ce qui pourrait sembler un tout petit pas, annoncé vendredi 14 octobre par l’agence fédérale chargée de contrôler la bonne tenue des élections syndicales dans le pays, signifie que la première victoire à l’Apple Store de Towson, dans le Maryland, en juin, “n’était pas un événement isolé dans une bataille syndicale qui a débuté l’an dernier”, relève le quotidien new-yorkais.

Ils ont été 56 à voter pour (et 32 contre) la création d’un syndicat CWA (Communications Workers of America, le premier syndicat aux États-Unis) la semaine dernière dans ce magasin de la capitale de l’État de l’Oklahoma, relève le Washington Post.

Des syndicats requinqués par la crise

Ce vote s’inscrit dans un cadre plus général aux États-Unis, où, “après les turbulences du Covid-19 et la crise actuelle de l’inflation et du coût de la vie, les travailleurs se mobilisent de plus en plus pour exiger de meilleurs salaires et avantages sociaux et une plus grande sécurité de l’emploi”, souligne le quotidien de la capitale fédérale.

À New York, au printemps, “un premier entrepôt Amazon a voté en faveur de la création d’un syndicat”. Dans le pays, “des dizaines de cafés Starbucks” ont suivi cette année. En juin, les salariés d’un magasin Apple de la banlieue de Baltimore avaient été “les premiers des magasins de détail du géant de la technologie aux États-Unis à se syndiquer”, rappelle le Washington Post.

Apple a mené “une campagne antisyndicale agressive” à Oklahoma City, selon Sara Steffens, la secrétaire générale de CWA, rapporte le New York Times. Elle ajoute :

“Les travailleurs du secteur de la vente au détail d’Apple dans tout le pays continueront à s’organiser, surtout après cette victoire capitale.”

La campagne syndicale chez Apple est née l’an dernier, lorsque des employés ont protesté contre le retour au bureau imposé par la direction. La grogne s’était transformée en “campagne élargie”, appelée #AppleToo (en référence au mouvement #MeToo), qui “visait à mettre en lumière divers problèmes sur le lieu de travail, notamment le harcèlement et les disparités salariales”.

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