Danemark : la Première ministre Mette Frederiksen agressée à Copenhague, ce que l’on sait

La Première ministre Mette Frederiksen (ici en mai 2024) a été agressée à Copenhague ce vendredi 7 juin.
IDA MARIE ODGAARD / AFP La Première ministre Mette Frederiksen (ici en mai 2024) a été agressée à Copenhague ce vendredi 7 juin.

INTERNATIONAL - Elle est « choquée par l’incident ». La Première ministre danoise Mette Frederiksen a été poussée violemment par un homme ce vendredi 7 juin sur une place de Copenhague. Ses services ont annoncé dans un communiqué que l’agresseur avait été arrêté. Il a été placé en détention provisoire jusqu’au 20 juin.

La police de Copenhague a confirmé qu’une agression impliquant la Première ministre de 46 ans s’était produite, sans donner davantage de détails. Le HuffPost fait le point sur cette agression survenue en plein cœur de la capitale danoise.

• Que s’est-il passé ?

Deux témoins, Marie Adrian et Anna Ravn, ont dit au quotidien danois BT avoir vu Mette Frederiksen arriver sur la place alors qu’elles étaient assises près d’une fontaine juste avant 18 h.

« Un homme est arrivé en sens inverse et a poussé fortement son épaule, ce qui l’a fait trébucher sur le côté », ont rapporté les deux femmes au journal. Bien qu’il s’agît d’une « forte poussée », Mette Frederiksen n’est pas tombée au sol, ont-elles précisé.

Toujours selon les deux témoins, la Première ministre est ensuite allée s’asseoir dans un café à proximité.

Dans quel état se trouve la Première ministre ?

La Première ministre souffre d’une « légère entorse cervicale », selon son cabinet. Elle annule donc ses engagements samedi.

Mette Frederiksen est par ailleurs ébranlée psychologiquement. « Elle semblait un peu stressée », a déclaré à Reuters Soren Kjergaard, qui travaille comme garçon de café sur la place, après avoir vu la première ministre escortée par les services de sécurité à la suite de l’agression.

« Mette est naturellement choquée par l’attaque. Je dois dire que cela ébranle tous ceux d’entre nous qui lui sont proches », a déclaré le ministre danois de l’Environnement, Magnus Heunicke, sur son compte X.

Que sait-on de l’agresseur ?

Marie Adrian et Anna Ravn, présentes lors de l’agression, ont décrit l’homme comme étant grand et mince. Et elles ont ajouté qu’il avait essayé de s’enfuir rapidement, mais qu’il n’avait pas eu le temps de s’éloigner beaucoup avant d’être saisi et mis au sol par des hommes en costume.

Un autre témoin, Kasper Jorgensen, a déclaré au journal Ekstra Bladet qu’il avait vu l’homme plaqué au sol. Et ce qu’il suppose être un membre du service de sécurité avait mis un genou sur le dos de l’agresseur.  « Ils l’ont calmé et, alors qu’il était allongé, il avait l’air confus et un peu hébété », a-t-il précisé au quotidien. Les services de la Première ministre ont confirmé qu’il avait été neutralisé.

L’homme, âgé de 39 ans, a été placé en détention provisoire jusqu’au 20 juin, a annoncé la police danoise. Selon cette source, il n’a probablement pas agi pour des « motivations politiques ».

Quelles sont les réactions dans un contexte d’élections européennes ?

Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ont condamné vendredi l’attaque contre Mette Frederiksen.

Roberta Metsola a exhorté la cheffe du gouvernement danois à « rester forte », tout en ajoutant dans un message publié sur X que « la violence n’a pas sa place en politique ». De son côté, Charles Michel s’est dit « scandalisé par l’agression ». « Je condamne fermement cette agression lâche », a-t-il encore réagi dans un message séparé sur X.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également condamné ce qu’elle a qualifié d’« acte ignoble qui va à l’encontre de tout ce que nous croyons et défendons en Europe », dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux.

Le président français Emmanuel Macron, a, de son côté, « condamné fermement » l’agression « inadmissible » contre la Première ministre danoise, comme vous pouvez le lire ci-dessous.

Cette attaque intervient après une série d’agressions contre des personnalités politiques de tous bords, sur leur lieu de travail ou en campagne électorale en Allemagne, à l’approche des élections européennes de cette semaine.

Le 15 mai, le Premier ministre slovaque Robert Fico a essuyé plusieurs tirs à bout portant alors qu’il saluait ses partisans après une réunion du gouvernement dans la ville de Handlova, dans le centre de la Slovaquie. Robert Fico, qui a survécu à la tentative d’assassinat, a été transporté à l’hôpital d’une ville voisine après la fusillade, où il a subi deux longues interventions chirurgicales.

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