Déjà interdit au Koweït, le film “Barbie” pourrait connaître le même sort au Liban

Le Koweït a annoncé l’interdiction du film Barbie dans le but de protéger “l’éthique publique et les traditions sociales”, et ce après qu’un ministre au Liban a demandé d’interdire le film pour cause de “promotion de l’homosexualité”, rapporte, jeudi 10 août, le site de la chaîne Al-Jazeera. “Un porte-parole du ministère de l’Information koweïtien a déclaré mercredi 9 août au soir que le film de Warner Brothers, qui a dépassé le milliard de dollars au box-office mondial depuis ses débuts ‘promeut des idées et des croyances étrangères à la société koweïtienne et à l’ordre public’”, relate le média qatari, citant l’agence de presse officielle koweïtienne.

Ce n’est pas la première fois qu’un ou plusieurs pays arabes, notamment du Golfe, bannissent des films occidentaux pour des raisons liées à la sexualité des personnages. En 2021, le remake du film West Side Story, qui comprend un personnage transgenre, avait ainsi été interdit en Arabie saoudite, à Bahreïn, aux Émirats arabes unis, au Koweït, à Oman et au Qatar.

Les Eternels (Eternals), qui présente le premier super-héros gay, avait connu le même sort. Une scène montrait notamment le personnage principal en train d’embrasser son époux.

Vaste campagne contre l’homosexualité

Au Liban, où le film Eternals avait finalement été projeté, le ministre de la Culture, proche du parti islamiste pro-Iran Hezbollah, a annoncé mercredi avoir demandé au ministère de l’Intérieur libanais de “prendre toutes les mesures nécessaires pour interdire” la projection de Barbie dans le pays.

Le film “promeut l’homosexualité et la transsexualité […], soutient le rejet de la tutelle d’un père, sape et ridiculise le rôle de la mère, et remet en question la nécessité du mariage et de fonder une famille”, a-t-il déclaré, cité par Al-Jazeera.

Le film devait être projeté dans les cinémas libanais à partir du 31 août. L’appel à le bannir intervient dans le contexte d’une campagne anti-LGBTQ féroce au Liban, menée par le Hezbollah. Une campagne qui se durcit aussi en Irak, où la Commission des médias et de la communication a interdit, le 9 août, l’usage des termes “homosexuel” et “homosexualité” “dans tous les médias et plateformes de réseaux sociaux du pays”, suggérant de les remplacer par “déviance sexuelle”, rapporte CBS News.

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