On vous déconseille de tricher en Chine, où une IA surveille maintenant les examens

Certaines autorités locales chinoises ont mis en place un système de surveillance en temps réel dans les salles d'examen. | kimmi jun via Pexels
Certaines autorités locales chinoises ont mis en place un système de surveillance en temps réel dans les salles d'examen. | kimmi jun via Pexels

En Occident, quand on a vu l'intelligence artificielle (IA) arriver, on s'est immédiatement dit que les étudiants allaient s'en donner à cœur joie pour gruger aux examens. En Chine, c'est une autre limonade et l'avènement de l'IA a surtout été vu comme une opportunité pour le ministère de l'Éducation nationale local de choper les contrevenants aux examens nationaux, comme nous le raconte un article du média chinois d'État Sixth Tone.

Les autorités chinoises chargées de l'éducation ont déployé des solutions très élaborées qui utilisent l'IA pour contrer les tentatives de tricheries à l'occasion du Gaokao, le difficile équivalent du baccalauréat en Chine, dont les épreuves ont eu lieu au début du mois de juin. Les quelque 13,4 millions d'adolescents inscrits à ce qui est présenté officiellement comme «l'examen d'entrée à l'université le plus difficile au monde» ont donc été particulièrement scrutés cette année.

Le Concours national d'entrée dans l'enseignement supérieur («Gāoděng kǎoshì», abrégé en Gaokao) est un examen passé chaque année par les élèves chinois arrivés au terme de leurs études secondaires. Cette épreuve conditionne bien davantage l'avenir des candidats que ne pourrait le faire le baccalauréat en France. Il engendre d'importantes pressions sur les élèves qui savent à quel point ce diplôme est crucial pour leur avenir, mais fait aussi peser une lourde responsabilité sur les enseignants, pour qui le taux de réussite au Gaokao est un indicateur de performance.

Les enjeux de cet examen n'ont pas manqué d'encourager la triche, de la plus artisanale à la plus sophistiquée. Des réseaux criminels proposent en effet leurs service aux familles pour envoyer un candidat plus compétent et muni d'une fausse identité, voire de communiquer avec l'extérieur pendant l'épreuve pour obtenir des réponses aux questions, grâce à des micro-oreillettes ou des écrans miniatures…

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