Déficit public : la drôle d’idée d’Olivier Marleix pour se débarrasser de Bruno Le Maire

Bruno Le Maire à l’Académie française ? C’est la drôle d’idée du président du groupe LR Olivier Marleix pour se débarrasser du ministre de l’Économie.
LUDOVIC MARIN / AFP Bruno Le Maire à l’Académie française ? C’est la drôle d’idée du président du groupe LR Olivier Marleix pour se débarrasser du ministre de l’Économie.

POLITIQUE - Olivier Marleix voudrait bien que Bruno Le Maire devienne immortel. Mais pas à Bercy. Dans un tweet piquant publié ce mercredi 3 avril, le patron des députés LR a relayé une annonce de l’Académie française, relative à l’élection au fauteuil de Valéry Giscard d’Estaing, qui sera organisée jeudi 25 avril.

« Je propose la candidature de Bruno Le Maire, et le plus vite sera le mieux (pour nos finances) », a ironisé le député d’Eure-et-Loir, en faisant autant allusion à l’activité d’écrivain du ministre de l’Économie (qui a souvent fait jaser le monde politique) qu’au dérapage du déficit public, qui lui attire une vague de critiques.

Hélas pour Olivier Marleix, une élection de Bruno Le Maire au sein de la prestigieuse institution culturelle ne l’obligerait nullement à quitter Bercy. Car rien n’empêche un titulaire de l’Académie française d’exercer des fonctions ministérielles. Le président du groupe LR devrait le savoir, puisque l’une des figures intellectuelles de sa propre famille politique, l’ancien garde des Sceaux Alain Peyrefitte (RPR), a exercé en tant que ministre de la Justice de 1977 à 1981, tout en siégeant à l’Académie française (au siège 11 précisément) du mois d’octobre 1977 à sa mort en novembre 1999.

Si Bruno Le Maire est intéressé, il a jusqu’au 11 avril pour déposer sa candidature. Et si Olivier Marleix veut vraiment la démission du ministre de l’Économie, il est toujours de libre de déposer une motion de censure, et de joindre les votes de son groupe à ceux des autres oppositions pour faire tomber le gouvernement. Un scénario qui entraînerait une dissolution de l’Assemblée et des élections législatives anticipées, que son groupe a toujours refusées.

À voir également sur Le HuffPost :

Les Républicains lancent une commission d’enquête sur les causes du déficit

La réforme de l’allocation-chômage met la Macronie sens dessus dessous