Les créanciers du Sri Lanka veulent savoir ce que contient l'accord avec la Chine

Le Sri Lanka se débat avec la pire crise économique depuis l’indépendance en 1948 de cette île de 22 millions d’habitants. Alors qu'hier, le comité des créanciers publics, dont le Club de Paris, a accepté de restructurer l'énorme dette du pays, Colombo a conclu un autre accord, cette fois avec une banque publique chinoise. Le comité exige une équivalence de traitement avec la Chine.

La méfiance du comité des créanciers publics est de mise. La Chine, qui n'en fait pas partie, est le plus grand créancier bilatéral du Sri Lanka. D'un montant de 4,2 milliards de dollars, le prêt chinois fait partie de l'accord de restructuration. Mais pas les 2 milliards de dollars octroyés par la Banque chinoise d'import-export, l'Eximbank.

Les créanciers du Sri Lanka, dont le Club de Paris, s'étaient mis d'accord pour restructurer 5,8 milliards de dollars de dette, permettant un étalement des remboursements jusqu'à 2028. Selon le président sri-lankais, le même accord a été conclu avec la banque chinoise. Problème : aucun détail n'a filtré de cet accord.

Le comité des créanciers publics qui comprend le Japon, l'Inde, les États-Unis, le Canada et plusieurs pays européens, dont la France, compte sur Colombo pour lui fournir les informations nécessaires qui assureraient l'équivalence de traitement. La dette totale du Sri Lanka s'élève à 37 milliards de dollars.

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