Covid-19 : l’épidémie devrait sévir "une bonne partie de l’été"

Les consultations pour Covid-19 sont en forte hausse en France. Avec les élections législatives et les Jeux Olympiques, mieux vaut prendre certaines mesures pour se protéger. Les explications à Sciences et Avenir de l'épidémiologiste Antoine Flahault.

HAUSSE. En France comme dans toute l’Europe, le Covid-19 connaît une forte ascension ces dernières semaines. Sur le territoire français, "la hausse est de plus en plus marquée, que ce soit pour les passages aux urgences (+52 %) ou chez SOS Médecins (+51 %)", selon Santé publique France. À l’heure actuelle, une nouvelle mutation du virus du Covid-19, appelée KP.2 et surnommée "FLiRT", circule aux États-Unis et en Europe. À l’approche de plusieurs événements collectifs comme les élections législatives et les Jeux olympiques de Paris, le gouvernement français encourage les plus fragiles à se faire vacciner. Interview avec Antoine Flahault, médecin épidémiologiste français, professeur de santé publique à l'université de Genève et directeur de l'Institut de santé globale à la faculté de médecine de l'université de Genève

Sciences et Avenir : D’où vient la hausse récente des cas de Covid-19 ? Y a-t-il des éléments d’explication ?

Antoine Flahault : L’an dernier, nous avions déjà connu une vague estivale de Covid-19. À la faveur de l’émergence d’un nouveau variant plus transmissible (cet été, il s’appelle KP.2 en France, KP.3 en Espagne ou au Portugal) et qui échappe partiellement à l’immunité acquise par la population du fait de la vaccination et des infections précédentes, l’épidémie se propage même l’été.

On a souvent dit que le Covid allait devenir une maladie saisonnière. Finalement, la recrudescence actuelle prouve que ce n’est pas le cas ?

Le taux de reproduction de base du SARS-CoV-2 est très élevé, supérieur à 2,5, et même pour Omicron et ses variants, il serait plutôt proche de 10, c’est-à-dire bien supérieur à celui de la grippe. Ainsi, le frein estival, qui joue certainement un rôle sur le Covid, est cependant beaucoup moins efficace que sur la grippe, dont le taux de reproduction est de l’ordre de 1,5.

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